La célébration des 25 ans du parc du Futuroscope ne se déroule pas sous les meilleurs auspices. Le site touristique va, en effet, perdre l'un de ses symboles dans le cadre d'une opération de rénovation pendant près de dix mois, entre septembre 2012 et juin 2013. Le temps de déconstruire et de reconstruire sa célèbre boule. Décryptage.

Marie-Hélène Richard et Stéphan Bohu, créateurs de cette sculpture intitulée « Arrêt sur image », ont-ils eu une sorte de vision prémonitoire ? La célèbre boule du Futuroscope, au sein de la laquelle se situe la Cité du Numérique depuis avril 2003, va disparaître du paysage poitevin début septembre, le temps de la déconstruire puis de la reconstruire à l'identique en janvier 2013. Elle retrouvera sa place courant juin sous le contrôle de l'architecte originel Denis Laming.

 

La décision a été prise il y a quelques mois par le propriétaire des murs du Parc, en l'occurrence le Conseil général de la Vienne qui l'est encore, en accord avec le nouveau gestionnaire depuis octobre 2010, la Compagnie des Alpes. Le Département intervient au titre du maintien du patrimoine. Le coût de l'opération se montera à 600.000 € qui seront pris sur le budget de 1,5 M € que le Département de la Vienne met tous les ans.

 

« Compte tenu de son âge et de l'innovation il y a 25 ans, il y a un certain nombre de choses qui n'avaient pas été faites, souligne la vice-présidence en charge des finances et du patrimoine du Conseil général de la Vienne. Il y avait une corrosion au niveau de la structure métallique qui la porte […] Il a été choisi à la fois pour des raisons de budget et de fiabilité de déconstruire et de construire.»

 

Un symbole architectural
Ainsi, l'entreprise Charondière de Saint-Pierre-des-Corps retenue pour le chantier ne devra pas perdre de temps. Des projecteurs de lumière et de vidéo devraient être intégrés à la nouvelle structure.
En effet, le premier bâtiment du chantier du parc, commencé le 11 décembre 1984 puis ouvert le 31 mai 1987, représente symboliquement un soleil se couchant sur des horizons futuristes : une sphère blanche de 17 mètres de diamètre, creuse, dont l'enveloppe est composée de polyester armé, un matériau habituellement utilisé pour les coques de bateaux de compétition ; un prisme blanc de 27 mètres de hauteur, couvert de 1.200 m² de vitres. Et la nouvelle boule sera réalisée avec des matériaux plus innovants, précise le Conseil général.

 

Par ailleurs, début 2011, la verrière inclinée du Pavillon a été recouverte de cellules photovoltaïques, permettant de produire de l'énergie en tirant parti de l'exposition plein Sud du bâtiment. Le démontage va durer moins d'une semaine.

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