Le marché immobilier de prestige poursuit sa hausse, avec une augmentation de 33% du volume de ventes au troisième trimestre, selon le réseau d'agences Sotheby's. Et les riches étrangers ne sont plus les seuls à convoiter les belles demeures de l'Hexagone, puisque les Français sont de retour sur ce marché.

L'immobilier de luxe brille de mille feux. Si l'attentisme est de mise du côté des acquéreurs de logements ordinaires, l'immobilier de prestige, lui, a vu le volume des ventes évoluer de 33% au troisième trimestre 2010 par rapport aux trois mois précédents, selon Sotheby's international realty France qui a enregistré un total de ventes de 134,7 millions d'euros entre juillet et septembre, après deux premiers trimestres déjà prometteurs. En comparaison avec 2009, le nombre de transactions a même bondi de 104%.

 

Le prix moyen des biens acquis via Sotheby's a également augmenté, passant de 902.000 euros au deuxième trimestre, à 1,29 million d'euros au troisième. Selon Alexander Kraft, directeur général de Sotheby's international realty France, il s'agit là d'un «signal clair démontrant que les acheteurs retrouvent de plus en plus leur confiance dans le marché et sont prêts à faire des investissements importants dans la pierre». L'immobilier dit de moyenne gamme (entre un et trois millions d'euros) a entamé sa reprise au premier trimestre, alors que le plus haut de gamme (entre trois et plus de vingt millions d'euros) amorce tout juste sa reprise. Dans les deux cas cependant - et malgré la récente remontée des prix à l'achat - les transactions se font désormais «à la condition que les prix soient ajustés par rapport aux prix des années précédentes», indique Alexander Kraft.

 

Les Français achètent en province
A noter que si les marchés historiques de Paris et sa couronne et de la Côte d'Azur restent les plus prisés et les plus élevés, les ventes tendent à augmenter également dans les marchés secondaires en province. Sotheby's insiste plus particulièrement sur la Bourgogne ou encore le Périgord, dans lequel plusieurs propriétés, dont un manoir du 17e siècle, ont été vendues récemment. Et contrairement aux biens vendus à Paris ou sur la Côte d'Azur, ici les vendeurs «n'étaient pas des Chinois ou des Russes, mais des Français de haut standing qui ont voulu profiter des prix ajustés et des opportunités intéressantes», précise Alexander Kraft.

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