Selon le syndicat professionnel du secteur (SEIMAT), le marché des matériels de bâtiment et travaux publics a chuté de 19,6%. La tendance pour 2003 est encore à la baisse, même si elle devrait être moins marquée.

Pour le SEIMAT (Syndicat des entreprises internationales de matériels de travaux publics, mines et carrières, bâtiment et levage)le marché régressé "plus fortement que prévu" en 2002. En effet, les ventes pour 2002 atteignent 2,5 milliards d'euros contre 3,11 milliards d'euros l'année précédente, soit un repli de 19,6%.
Il y a un an, le syndicat avait estimé qu'après plusieurs années de ventes soutenues, on assisterait en 2002 à un ajustement à la baisse qui pourrait varier entre -5% et -10%.
Le SEIMAT analyse "cette contre-performance comme la fin de deux années historiques et le retour en volume au niveau du marché de l'année 1999".
Pour 2003, le syndicat anticipe un nouveau fléchissement des ventes qui pourrait être "voisin de 10%".

La réduction des investissements a été "nette", particulièrement dans le secteur de la location, dans un environnement BTP en phase de ralentissement modéré de l'activité des travaux publics et une quasi-stabilité du bâtiment, explique le syndicat. Constatée à la fin du premier semestre, la baisse s'est confirmée au deuxième semestre.

Toutes les familles de machines ont vu leurs ventes se replier : les tracteurs (-29%), les chargeuses sur chenilles (-28%), les pelles sur chenilles et sur pneus (-27%), les chargeuses sur pneus (-24%), les chargeuses pelleteuses (-25%), les mini-pelles (-23%) et les ventes de chariots télescopiques (-25%). Les ventes de nacelles ont décroché accusant un recul de 53%.
Les ventes de tombereaux articulés ont diminué dans une moindre mesure (-4%) tandis que celles de tombereaux rigides ont progressé de 9%.

Le SEIMAT indique que les principaux secteurs d'activités, le bâtiment et les travaux publics, prévoient "une quasi stagnation" de leurs volumes avec toutefois des facteurs d'incertitudes liés au gel de certains programmes...
Cette situation aura une incidence "négative sur la politique d'investissements des entreprises", estime-t-il.

En revanche, les grands travaux dont le TGV ESt, Port 2000 au Havre et la route hors gabarit pour le transport d'Airbus "soutiendront les ventes de machines de terrassement".

Rappelons que le SEIMAT représente 70% des entreprises du marché des matériels de BTP avec un effectif de 15.000 personnes (dont 9.000 indirects).

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