LOGEMENT.

Estimant l'habitat comme un "oublié" du Grand débat national, la Fnaim Grand Paris a présenté des mesures dans le sens d'un accès élargi au logement, et appelé à simplifier certaines "lourdeurs administratives" comme le permis de louer.
Les contributions au Grand débat sont closes depuis le 15 mars, et ont débouché sur une prise de parole présidentielle le 25 avril où le président a distillé de nombreuses mesures où le logement brille par son absence.

 

Mais la chambre francilienne de la Fédération nationale de l'immobilier a tout de même rappelé les mesures déposées sur la plateforme du Grand débat, "pour que nous puissions agir vite et fort", a introduit Michel Platero, président de l'organisation syndicale.

 

Pour les professionnels immobiliers, aller vite implique d'extraire certains obstacles, ou "lourdeurs administratives". A l'image du permis de louer, que les professionnels appellent à "moduler". Ce dispositif créé par la loi Alur à la disposition des communes volontaires prévoit l'obligation pour les bailleurs privés de faire visiter leur bien par un officier municipal avant sa remise en location.

 

Moduler le permis de louer

 

Largement répandu en Seine-Saint-Denis et tout juste lancé dans la métropole lilloise, le permis de louer est plébiscité en tant qu'instrument de détection des logements indignes. Un postulat que partage la Fnaim Grand Paris, à quelques nuances près qu'elle estime que le permis de louer ne devrait pas rester entre les seules mains des mairies, qui ont jusqu'à un mois pour autoriser une mise en location.

 

"Nous devons arriver à moduler le permis de louer afin d'optimiser les délais pour les propriétaires. Il ne faut pas que l'on pénalise encore les bailleurs privés, et faire en sorte de certifier la salubrité du logement avant sa mise en location", lance Olivier Princivalle, vice-président de la chambre immobilière.

 

La Fnaim Grand Paris propose ainsi de faire de ses adhérents des tiers de confiance dans l'inspection des logements en s'appuyant sur le caractère réglementé de la profession.L'organisation souhaite également que le dispositif ne soit plus uniquement du ressort des bailleurs privés, et qu'il soit "systématisé" dans le parc social ou les plateformes de location entre les particuliers.

 

Développer "Housing first" en Ile-de-France

 

Dans ses deux autres propositions pour un meilleur accès au logement, la Fnaim Grand Paris préconise de déployer plus largement le diagnostic technique global des logements, d'étendre les critères d'éligibilité à la garantie Visale et de mettre en oeuvre des opérations "Housing first" dans la métropole.

 

Expérimentées en Finlande ou dans certains états américains comme l'Utah, ces opérations consistent à fournir, sans conditions, un logement à des sans-abris, partant du principe que l'habitat participe à leur retour à la vie active.

 

 

 

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