Condamnés fin 2002 par la Commission européenne pour entente sur le prix des plaques de plâtre, quatre fabricants de matériaux de construction -Lafarge, Knauf, BPB, Gyproc Benelux- exposent cette semaine leurs arguments devant la Cour européenne de Justice (CEJ) dans l'espoir de faire annuler la décision de Bruxelles.

De lundi à jeudi, les quatre groupes se relaieront à la barre pour défendre leurs arguments devant le Tribunal de première instance de la Cour européenne de Justice, à Luxembourg. Il faudra attendre plusieurs mois avant que celle-ci ne rende sa décision.

Pour rappel, le 27 novembre 2002, le commissaire européen à la Concurrence, Mario Monti, avait collectivement sanctionné pour cartel le britannique BPB, l'allemand Knauf, le belge Gyproc Benelux et le premier producteur mondial de matériaux de construction, le français Lafarge. La Commission reprochait à ces quatre entreprises de s'être entendues sur le prix des plaques en plâtre sur les marchés français, britannique, allemand et du Benelux, de 1992 à 1998. Lafarge avait écopé de la plus lourde sanction, avec une amende de 250 millions d'euros à lui seul, devant BPB (139 millions d’euros), Knauf (86 millions d’euros) et Gyproc (4,3 millions d’euros).

Cette amende globale de 480 millions d’euros représente la troisième plus forte jamais imposée par Bruxelles à un cartel après les 855 millions infligés au cartel des vitamines en novembre 2001 (amende depuis réduite par la CEJ) et les 519 millions imposés en novembre 2006 à un cartel dans le caoutchouc synthétique.

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