La Justice a confirmé ce mardi l'autorisation de reprise des travaux d'extension de Roland-Garros sur le site classé des Serres d'Auteuil, contestée par les héritiers de l'architecte du jardin, et a fixé au 3 novembre prochain l'examen au fond du dossier. Précisions.

Enième rebondissement pour le chantier d'extension du stade de Roland-Garros, stoppé depuis décembre 2015. Le Tribunal de Grande Instance (TGI), ayant ordonné début octobre, trois jours plus tard, une nouvelle suspension du chantier réalisé par le groupe de BTP Vinci, voilà une nouvelle décision de Justice.

 

La Justice a confirmé, mardi 18 octobre, l'autorisation de reprise des travaux d'extension de Roland-Garros sur le site classé des Serres d'Auteuil, contestée par les héritiers de l'architecte du jardin, et a fixé au 3 novembre prochain l'examen au fond du dossier.


Reprise des travaux de nettoyage autour des Serres d'Auteuil ce mercredi

 

"Les pelleteuses qui s'activaient quelques jours dans le jardin des serres d'Auteuil avaient dû marquer une pause dès le jeudi 5 octobre, nous signale ce mercredi, une source proche du dossier de la FFT. Désormais, les travaux de nettoyage et d'aménagement pilotés par la société de BTP Vinci en charge du gros œuvre ont repris à ce jour autour des Serres d'Auteuil."

 

C'est une nouvelle belle décision de justice, qui "va dans le bon sens", s'est félicitée dans un communiqué, la Fédération française de tennis (FFT), porteuse du projet. "Malgré leurs manoeuvres tous azimuts, les Formigé n'ont pas réussi à convaincre le juge que le projet de la fédération porterait atteinte à l'œuvre de Jean-Camille Formigé, l'architecte des grandes serres historiques du jardin des serres d'Auteuil", commente-t-elle.

 

Dans son jugement, le TGI balaye les arguments des opposants, estimant leur demande de suspension des travaux "mal fondée", "sans qu'il soit nécessaire de statuer sur la titularité des droits (...) ou le caractère protégeable des oeuvres alléguées", des questions qui seront soumises "à la juridiction du fond".

 

Le TGI fait notamment valoir que "le projet de la FFT ne touche aucunement" les seuls éléments "inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques" et qu'il "existe une contestation sérieuse sur le fait que les serres objet du débat soient bien l'oeuvre de Jean-Camille Formigé".

 

Il fixe ainsi au 3 novembre prochain l'examen au fond du dossier sur l'atteinte au droit moral. De son côté, le Comité de soutien des serres d'Auteuil s'est dit pour sa part "plus que jamais déterminé à défendre l'intégrité du jardin des serres (...) pour l'empêcher d'être amputé et dénaturé à tout jamais par un stade de tennis".

 

Se disant "épaulé par les quelque 81.000 signataires de la pétition "Sauvons les serres d'Auteuil", il a assuré dans un communiqué ne "pas croire que les tribunaux laisseront la FFT et la maire de Paris poursuivre leur oeuvre de destruction au sein de ce chef d'oeuvre architectural et paysager."

 

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