Selon Les Echos, la vente de 79% du capital du groupe d'ingénierie français à l'américain Aecom est suspendue. L'Affaire " Tournesol " connaît un nouveau revirement.

La saga n'est pas finie, loin de là. C'est même presque un retour au point de départ que vient d'imposer le gouvernement, en demandant à la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC) de geler le processus de vente des 79% que sa filiale C3D détient dans le capital d'Egis.

Le groupe d'ingénierie français, qui n'a toujours pas épongé ses dettes est en vente. Son actionnaire majoritaire, C3D, avait reçu des offres de rachat, au printemps dernier, de trois compagnies, dont l'américaine Aecom. Puis, il est apparu que C3D était entré en négociation directe avec cette dernière, au grand désespoir de députés et d'industriels français, craignant qu'une nouvelle fois les Etats-Unis récupèrent un groupe français, en pleine crise de Vivendi.
Le gouvernement est alors intervenu, et le dossier a trouvé son surnom : " Tournesol ". A ce moment, on pense que la solution la plus simple sera une vente par appartements, trois compagnies françaises se mettent sur les rangs.
Finalement, le gouvernement est à nouveau intervenu, en demandant le gel de la vente des 79% à Aecom, provoquant par ricochet une remise à plat totale du dossier. Selon le journal, C3D se serait finalement résolu, en fin de semaine dernière, à conserver la majorité du capital de la société afin d'empêcher son démantèlement et de maintenir sa nationalité française. " Notre objectif est de valoriser l'intégralité des compétences d'Egis et de lui assurer une place sur les marchés internationaux des infrastructures de transports ", confiait aux Echos Patrice Garnier, président de la C3D, dont la préférence irait à un partenariat avec Aecom.
Ce dernier pourrait finalement ne récupérer qu'une participation minoritaire, en même temps qu'interviendrait une augmentation, du capital. C3D juge également irrecevable l'offre d'Assystem seul, qui exclurait ASF et Gaudriot, quand bien même ces trois entreprises avaient déposé une offre commune, dans l'hypothèse d'une vente par appartements.
La saga est donc loin d'être finie, l'idée de céder le contrôle d'Egis à la faveur d'une recapitalisation circule dans les couloirs de C3D depuis 1998 sans qu'elle se concrétise.

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