L'enseigne de bricolage et de décoration Leroy Merlin vient d'être condamnée à 40.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Valence après la mort accidentelle d'un enfant en 2011 dans l'un de ses magasins.

L'enseigne de bricolage et de décoration Leroy Merlin a été condamnée mardi 10 novembre 2015 par le tribunal correctionnel de Valence après la mort accidentelle d'un enfant en 2011 dans l'un de ses magasins.

 

Poursuivi en tant que personne morale pour homicide involontaire par "imprudence", la société a été condamnée à 40.000 euros d'amende, a indiqué à l'AFP l'avocate de la partie civile, Me Nathalie Bonnet-Ligeon. Pour rappel : le 14 mai 2011, à l'intérieur d'un magasin Leroy Merlin à Valence, deux cartons contenant des étagères en kit, hauts de deux mètres et pesant chacun 44,5 kg, étaient tombés sur un garçon âgé de quatre ans et demi, qui accompagnait ses parents et sa soeur. Transporté à l'hôpital entre la vie et la mort, il décédera quelques jours plus tard à Lyon.

Des circonstances non élucidées par l'enquête

Les circonstances précises de la chute des deux cartons n'ont pas pu être élucidées par l'enquête, ni à l'audience qui s'était déroulée le 15 septembre 2015. Rappelons que ces grands cartons disposés verticalement dans un rayonnage métallique, étaient légèrement inclinés d'après les normes présidant à la mise en rayon de l'enseigne. Une chaîne, un "élément de sécurité qui n'est pas obligatoire mais logique" d'après Leroy Merlin, devait théoriquement être accrochée.

 

Toutefois, pour l'accusation et la famille du jeune, ce sont les règles régissant la mise en rayon en libre service de ces produits chez Leroy Merlin qui ont permis ce drame rarissime. "Si cette chaîne avait été mise en place, nous n'aurions pas la mort de cet enfant à juger", avait déploré à l'audience, le procureur, Christiane Poli-Dauchelle qui avait requis une peine d'amende de 225.000 euros à l'encontre de Leroy Merlin. De son côté, la défense de l'enseigne de bricolage avait plaidé l'accident "imprévisible" et demandé la relaxe. Par ailleurs, elle avait également laissé entendre que les cartons n'avaient pu tomber sans "intervention extérieure" suggérant in fine qu'un possible chahut d'enfant pourrait être la cause de l'accident, au grand dam de la partie civile.

 


actionclactionfp