Dans un entretien accordé au Journal des Finances, Jean-François Rovarato, président du groupe Eiffage, prévoit une hausse des résultats d'exploitation de près de 15% en 2001 et 2002. Par ailleurs, il déclare que son groupe "demeure ouvert à toute proposition de rachat amicale ".

Le groupe de BTP Eiffage prévoit une croissance d'au moins 15% de son résultat d'exploitation en 2001 et 2002 et estime que son objectif de chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros en 2001 "ne pose aucun problème", a déclaré son président, Jean-François Roverato, dans un entretien publié samedi dans le Journal des Finances.

"Le résultat d'exploitation devrait croître d'au moins 15% en 2001 et 2002. Ce qui permettra d'absorber le retour à une imposition de nos résultats au taux de droit commun (37%) et dégager un bénéfice net sur les deux prochains exercices qui sera du même ordre de grandeur qu'en 2000", a-t-il dit.

En 2000, le numéro trois français a réalisé un bénéfice d'exploitation en hausse de 31% à 183 millions d'euros et un bénéfice net part du groupe de 103 millions d'euros, soit 61% de plus que les 64 millions d'euros enregistrés en 1999. M. Roverato a indiqué que le carnet de commandes du groupe était en progression de 26% début avril.

Pour le patron d'Eiffage, l'objectif de chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros pour 2001 sera atteint sans problème mais "une éventuelle révision à la hausse ne sera faite qu'après les résultats semestriels, en septembre", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le groupe de construction doit entériner, lors de l'assemblée générale extrardinaire du 26 juin prochain, le débouclement du rachat d'entreprise par les salariés (RES) instauré en 1990.

Pour dénouer le RES, Eiffage va procéder à une fusion absorption de la
Financière SAE Fougerolle, holding de contrôle d'Eiffage. Le groupe BNP Paribas, qui détenait une participation directe et indirecte, va rester actionnaire d'Eiffage à hauteur de 29,5%, les salariés pour 23% et TotalFinaElf, autre actionnaire extérieur significatif, à hauteur de 6,1%.

Le débouclage de ce RES
reconnaît Jean-François Roverato. Mais, il répète que son groupe "demeure ouvert à toute proposition de rachat amicale (et) qu'une offre faite au-dessus de 100 euros sera étudiée".

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