Lors de ses vœux à la presse Emmanuelle Cosse a dressé un premier bilan de son action à la tête du ministère du logement. A l'approche de la présidentielle, elle a estimé que François Hollande avait atteint ses objectifs en la matière et rappelé la nécessité de poursuivre la mobilisation en faveur du logement.
La campagne présidentielle s'est invitée lors des traditionnels vœux à la presse d'Emmanuelle Cosse, ce mardi 17 janvier 2017. Cette rencontre était l'occasion pour la ministre du Logement de dresser un premier bilan de son action à la tête du ministère mais aussi de préciser comment elle comptait inscrire cette action dans "le moment politique qui est la nôtre, celui de la campagne présidentielle".
S'il n'est pas question pour elle de faire abstraction de ce contexte extrêmement politisé, elle a toutefois souligné qu'il n'était pas "non plus question de considérer que tout s'arrête et qu'il n'y a plus rien à faire". Et Emmanuelle Cosse a déclaré qu'elle comptait bien agir "jusqu'aux derniers jours du quinquennat".
Poursuivre sur cette lancée
Après avoir évoqué les avancées de ses grands chantiers, la ministre a indiqué que même si le problème du logement en France n'est "pas encore" réglé", elle estime toutefois que "nous sommes sur les bons rails". Selon elle, "5 à 10 ans à ce régime et nous pourrons considérer que la France aura rattrapé l'essentiel de ce retard". Elle a considère donc "qu'en matière de logement, le Président de la République a atteint ses objectifs". Et même si François Hollande ne se représente pas, la ministre a formulé le vœu que "les deux prochains quinquennats connaissent le même succès en la matière".
Poursuivre la dynamique engagée est l'un de ses souhaits. "Il faudra pour cela préférer la constance et la stabilité à la volonté d'affichage, notamment en maintenant des dispositifs de soutien tels que le PTZ et le Pinel bien calibrés et qui font leurs preuves, et en poursuivant avec les professionnels un effort raisonné de simplification des normes", a-t-elle déclaré soulignant qu' "à vouloir changer des outils qui marchent, on peut faire des bêtises".
L'habitat durable, un enjeu prioritaire
"Car si ce quinquennat a été celui du redressement de la production pour l'offre nouvelle. Le quinquennat suivant devra à la fois maintenir cette dynamique et s'attaquer à l'habitat existant", a ajouté Emmanuelle Cosse. L'enjeu des prochaines années est aussi celui de la rénovation "à l'échelle industrielle", a-t-elle annoncé jugeant qu'il "n'y a pas que les habitants des nouveaux éco-quartiers qui ont droit à l'excellence environnementale et au confort énergétique".
Un autre chantier de taille sera également à mener, celui du "dépérissement des centres-villes" a rappelé la ministre. Et l'habitat durable, dans son ensemble, reste son ambition première. Elle considère aussi que la présidentielle "ne pourra pas faire l'économie de la question du logement et du cadre de vie" et prévient qu'elle "prendra [sa) part pour que cette question soit au cœur du programme présidentielle de la gauche". Interrogée justement sur ceux des candidats à la primaire de la gauche, Emmanuelle Cosse est restée discrète en disant apprécier toutefois que certains comptent renforcer la loi SRU et leur politique du logement.
Concluant sur son bilan et sa mission qu'elle "compte finir", elle a insisté sur le fait que "la mobilisation ne doit pas retomber" et souhaité que cela se poursuive "jusqu'à la fin du quinquennat et même au-delà".
Plan de sobriété : un décret "thermostats et calorifugeage" en préparation
