Un fabricant de sous-marins s'est récemment lancé dans la conception, aux Bahamas, d'un hôtel de luxe au fond de la mer. Il devrait s'ouvrir en 2006 si le projet ne tombe pas à l'eau d'ici-là.

«Il s'agira d'une chance unique pour les amateurs de ce genre d'expérience impossible à vivre ailleurs», estime Bruce Jones, initiateur de ce projet de 40 millions de dollars. En réalité, un hôtel de ce type existe déjà aujourd'hui après la transformation d'un laboratoire marin exigu au large des côtes de Key Largo en Floride.

Répondant au nom de Poseidon, le nouvel hôtel en projet, situé sur l'île d'Eleuthra aux Bahamas, se trouvera à 15 mètres de profondeur et sera relié au continent par deux tunnels et un escalier roulant. La pression sera égale à celle qui existe sur Terre et les clients n'auront pas à revêtir un équipement de plongée particulier pour accéder aux luxueuses suites, a précisé Bruce Jones. L'hôtel accueillera un restaurant, un bar et 20 grandes chambres aux murs transparents en acrylique, face à des jardins de corail illuminés la nuit. Les clients pourront voir de leur chambre ou de leur jacuzzi une grande variété de poissons tropicaux et avec un peu de chance des requins, indique le promoteur. «Ils profiteront d'un hôtel luxueux de cinq étoiles et d'une vue étonnante du monde sous-marin» affirme-t-il.

L'entrepreneur, basé en Floride, a précisé être en train de réunir les derniers investisseurs, la plupart institutionnels. Malgré l'échec dans le passé de projets similaires, Bruce Jones, dont la carrière était plutôt orientée jusqu'à présent dans la conception, la rénovation, et la vente de sous-marins, se montre confiant. Si ses plans aboutissent, il concurrencerait en 2006 Hydropolis, un hôtel sous-marin de 220 chambres programmé à Dubai. Dans cet établissement, le prix d'une chambre devrait revenir à 500 dollars la nuit, un montant impossible à appliquer aux Etats-Unis, selon l'entrepreneur américain. Les clients du Poseidon devront dépenser trois fois plus, soit 1.500 dollars. «C'est une réalité économique. Nous ne pouvons pas réaliser le projet et le faire à perte» justifie Bruce Jones. Il assure qu'un marché existe pour son hôtel et que ce dernier contribuera à la défense de l'environnement. L'année dernière, plus de 100 millions de personnes ont visité un aquarium aux Etats-Unis et en créant un hôtel au fond de la mer, «nous pouvons divertir les gens en les éduquant et en faisant la promotion de l'environnement», fait-il valoir.



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