Ce qui pourrait ressembler à un engin explosif a été retrouvé, dans une centrale à béton Lafarge, à Paris, sous trois camions-toupies. Des compagnons ont donné l'alerte, une enquête a été ouverte.

Six bouteilles d'essence reliées à un "dispositif d'allumage rudimentaire" ont été découvertes jeudi 5 octobre sous trois camions-toupies du cimentier franco-suisse Lafarge, dans le 19e arrondissement de Paris.

 

Le deuxième district de la police judiciaire de Paris a été saisi de l'enquête. Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance du chef de tentative de destruction par incendie, a-t-on appris de source judiciaire. "Ce sont des ouvriers qui ont découvert les bouteilles à l'occasion de leur prise de service jeudi matin", a précisé une source proche de l'enquête. Les démineurs du laboratoire central de la préfecture de police se sont immédiatement rendus dans cette cimenterie au Nord-est de Paris, qui borde le canal de l'Ourcq et le boulevard périphérique porte de Pantin. Un périmètre de sécurité a été mis en place. Les caméras de vidéosurveillance, qui fonctionnent 24H sur 24 sur le parking du site du cimentier où sont garés les camions, ont filmé deux personnes tentant de mettre le feu la nuit dernière, a précisé une source policière à l'AFP.

 

Contacté par Batiactu, le groupe LafargeHolcim a confirmé l'information. "Ce matin, sur notre centrale à béton de Porte-de-Pantin (Paris XIX), plusieurs bouteilles reliées à un système de mise à feu ont été découvertes sous 3 camions-toupies. De source policière, ces bouteilles contenaient du gasoil et le système de mise à feu était très artisanal", nous informe la société. "Le parquet de Paris a ouvert une enquête criminelle à laquelle nous coopérons pleinement."

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