Après une progression de 3,3% en volume de l’activité du bâtiment en 2004 et la création de plus de 10.000 emplois dans le secteur - 20.000 en y incluant le travail intérimaire - la Fédération Française du Bâtiment (FFB) prévoit une année 2005 aussi dynamique.

+2,9 %, c’est l’hypothèse de croissance pour l’année 2005 que vient de publier la Fédération Française du Bâtiment (FFB). "Cette prévision globale masque un contraste entre la composante logement neuf en forte progression et le reste de l’activité en augmentation plus modérée" note toutefois la FFB.

Pour le non-résidentiel, dans le domaine de l’immobilier d’entreprise, une hypothèse sensiblement identique à celle de 2004 est retenue, à savoir une quasi-stabilisation. Pour le secteur administratif, la situation financière des collectivités locales, le cycle post-électoral pour les communes et les indicateurs avancés de la construction laissent envisager une nouvelle progression des travaux (+2,5%). Concernant le secteur de l’entretien, une progression de 1,7% est attendue.
Quant au logement neuf, il devrait encore connaître une forte croissance du volume de production (+6,6%). Si les perspectives restent bonnes en particulier dans le collectif, l’évolution des prix de l’ancien et des taux d’intérêt va conditionner le profil de l’activité en cours de l’année 2005, notamment dans l’individuel.

Pour les professionnels du bâtiment, cette croissance envisagée devrait permettre la poursuite de la création d’emplois dans le secteur. «Comme en 2004, plus de 10 000 emplois devraient être créés dans le secteur en 2005. Si l’on y inclut l’intérim, c’est environ 20 000 emplois en 2004 et en 2005, soit 50 000 sur trois ans» assure la FFB.

La fédération patronale du BTP craint toutefois que cette bonne orientation de l’activité se conjugue avec une érosion des marges. Conséquence de l’envolée des matières premières et de l’acier, les coûts ont augmenté de 6,3 % sur un an et cette hausse n’a pu être répercutée au niveau des prix. Cette différence se traduit par un écart de deux points... et donc par une érosion des taux de marge.

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