INFRASTRUCTURES. Alors qu'il venait de réclamer un rapport indépendant sur la faisabilité de "High Speed 2", le ministre britannique des Transports a annoncé le 3 septembre que le projet de ligne à grande vitesse pourrait voir son planning rallongé, et son coût dépassé.

Dans la tourmente, le projet britannique de ligne à grande vitesse "HS2" a connu un nouveau rebondissement ce mardi. Dans une déclaration à destination des parlementaires, le ministre des Transports Grant Shapps a rappelé sa volonté d'avoir "une vision complète" du projet, estimant improductif de "dissimuler les coûts réels d'un grand projet d'infrastructure".

 

"Le président de HS2 estime que l'actuel calendrier fixant la mise en service de la première phase à 2026 n'est pas réaliste", a rapporté le ministre des Transports, qui met également en avant la problématique de coûts. En effet, Allan Cook, qui dirige la société de projet, estime que le budget dédié à la construction doit être actualisé en fonction de l'inflation des coûts.

 

Sur la base de ces nouvelles estimations, les préconisations se porteraient désormais sur un coût avoisinant les 81 à 88 milliards de livres, tandis que le président de HS2 propose d'échelonner la mise en service de la ligne de transport.

 

La première phase s'établirait donc entre 2028 et 2031 pour la liaison Londres-Birmingham. Il faudra attendre entre 2035 et 2040 pour la mise en service complète de la ligne vers Manchester et Leeds.

 

Le ministère ne se prononce pas pour autant, dans l'attente du rapport exigé en août et qui devrait être rendu à l'automne. Un "examen indépendant et trans-partisan", rédigé par Douglas Oakervee, ancien dirigeant de HS2 et le parlementaire Anthony Berkeley, plutôt hostile au projet d'infrastructure.

 

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