Les courtiers débarquent dans le bâtiment. Présents depuis le début de la décennie dans le domaine des travaux du bâtiment, ils s'organisent désormais en fédération. Présentation des courtiers en travaux.

«Notre métier est né de deux constats : la difficulté pour les clients de sélectionner la bonne entreprise, et celle pour les professionnels d'aller à la rencontre des clients, faute de temps», explique Nicolas Daumont, Pdg du réseau de courtier en travaux Illico travaux, et président de la toute nouvelle FFTC, la fédération française du courtage en travaux. Si la fédération vient d'être créée, c'est parce que le métier lui-même est très récent, né au début des années 2000.

 

Le courtier en travaux «n'est pas un maître d'œuvre», rappelle le président de la FFCT, mais un intermédiaire intervenant à la demande du particulier, pour sélectionner un professionnel du bâtiment selon divers critères : savoir-faire, sérieux, prix, immatriculation… Il vérifie les références de l'entreprise. «Il s'agit d'un métier de qualification», explique Nicolas Daumont. «Le courtier se déplace chez le client, afin d'auditer son projet et de mettre en place son cahier des charges». Pourtant, la majorité des courtiers n'est pas issue de professions du bâtiment. «Mais c'est justement une force, car une personne du métier regarderait surtout le côté technique, alors que nous intervenons surtout pour éviter les litiges sur le cahier des charges», estime Nicolas Daumont.

 

Neutralité
Le courtier est rétribué par l'entreprise une fois que s'arrête son travail, à la signature du devis entre les deux parties. Sa rémunération s'effectue au forfait (de 250 à 1.000 euros), ou correspond à 10 à 15% de la somme perçue par le professionnel. Mais la profession se défend de la tentation de privilégier certaines entreprises dans les conseils prodigués aux particuliers. «Le courtier en travaux est neutre. Son but est d'assurer la mise en relation entre le client et l'entreprise, mais nous ne travaillons pas au service de l'un ou de l'autre», assure Nicolas Daumont.

 

On compterait 500 courtiers en travaux en France, dont 110 adhèrent à la FFCT. La fédération voudrait atteindre les 250 adhérents d'ici à la fin de l'année. Parmi ses objectifs, celui de faire «normer» le métier, en instituant notamment une carte professionnelle semblable à celle des professionnels de l'immobilier. La FFCT voudrait également que son métier soit représenté auprès d'organisations professionnelles du BTP, telles que la FFB ou la Capeb.

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