URBANISME. La Métropole de Rennes s'intéresse à surélever des bâtiments du territoire pour répondre à la demande croissante de logements. Une étude est actuellement menée pour déterminer le foncier disponible.
Surélever des immeubles pour éviter d'artificialiser les sols et l'étalement urbain, c'est ce que souhaite la Métropole de Rennes qui lance une vaste étude pour analyser son patrimoine immobilier. Elle souhaite identifier les immeubles et bâtiments offrant des possibilités de surélévation.
"Ce foncier aérien est une solution intéressante pour concilier la production de nouveaux logements en ville", estime la Métropole dans un communiqué. "La surélévation permet, dans des zones déjà urbanisées, de densifier des projets de faible hauteur, en veillant à l'harmonie architecturale des ensembles." Pour le territoire, l'identification d'espaces de construction, par la surélévation, "représente un gisement de foncier encore peu exploité", dans un contexte de fortes tensions sur la demande et de pénurie de logements. La surélévation serait, de plus, un modèle d'économie circulaire, qui s'inscrit dans le Programme local de l'habitat (PLH) de Rennes Métropole prévoyant 10% de recyclage bâti à l'horizon 2028, et permettrait par ailleurs de mener des travaux de rénovation énergétique.
Vers une modification du PLUi ?
Le PLH actuel de Rennes Métropole vise la production de 5.000 logements par an entre 2023 et 2028, contre 4.000 auparavant. Les résultats de l'étude, réalisée par un cabinet, seront communiqués à l'été 2024. Ils pourront conduire à des modifications du Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) et des études de faisabilité pré-opérationnelles, notamment de la part des bailleurs sociaux. "À titre d'exemple, Archipel Habitat vient de lancer une étude pour permettre la rénovation-surélévation de la résidence autonomie Le Colombier, gérée par le Centre communal d'action sociale (CCAS) de Rennes", précise la Métropole. En 2035, le territoire devrait compter 533.500 habitants, ce qui nécessiterait 65.000 nouveaux logements.
à lire aussi
Mulhouse : 50% d'exonération de taxe foncière pour booster la rénovation énergétique
