Comment mettre les infrastructures numériques au service de la transition écologique

Université très haut débit 2023 — Plénière de clôture de l'Université du Très Haut Débit 2023, à Bourges. © JI

DECRYPTAGE. L'Université du Très Haut Débit à Bourges, les 12 et 13 octobre 2023, ont permis aux acteurs des infrastructures numériques d'échanger autour de l'après plan France Très Haut Débit. Une prochaine étape qui se concentrera davantage sur les usages. Avec un fil conducteur qui semble mettre tout le monde d'accord : pour développer des territoires connectés, le numérique viendra en soutien de la transition écologique.

Il y a dix ans, le défi semblait "irréaliste", reconnaît Philippe Le Grand, président de la fédération Infranum. Pourtant, il est en passe de réussir. D'ici à 2025, tous les territoires auront accès au très haut débit, avec l'objectif de les couvrir à 100% grâce à la fibre optique. Même si certains, comme le directeur général d'Orange France Jean-François Fallacher, en doutent. Une infrastructure déployée à grande vitesse, avec un "résultat que beaucoup de nos voisins européens nous envie", se félicite Jean-Noël Barrot, ministre délégué en charge du numérique. Mais qui n'est pas une fin en elle-même. "Nous devons désormais réfléchir à l'étape suivante, à ce que nous allons faire de cette formidable infrastructure", explique le ministre, présent virtuellement à l'Université du Très Haut Débit, qui s'est tenue à Bourges les 12 et 13 octobre 2023.

C'est d'ailleurs pour réfléchir à ces usages, et aider le Gouvernement à établir une feuille de route nationale des territoires connectés, réclamée par les acteurs des infrastructures numériques depuis quelques années, que Jean-Noël Barrot et sa collègue au Gouvernement Dominique Faure avaient lancé une mission en mars 2023. Confiée à Valérie Nouvel, vice-présidente Transition et Adaptation au changement climatique du département de la Manche, cette mission a duré six mois. Le rendez-vous annuel des acteurs des infrastructures numériques ayant été l'occasion d'en remettre les conclusions, virtuellement, au ministre qui n'a finalement pas pu faire le déplacement à Bourges.