L'organisme de qualification et de certification des bâtiments, qui a tenu ces Assises mercredi, s'engage dans une importante réforme. Le but : «devenir un organisme de référence au service de tous les acteurs de la construction».

Créé depuis plus de 50 ans, Qualibat a pour mission d'aider les prescripteurs et les maîtres d'ouvrage à sélectionner les entreprises les plus adaptées à leur projet. Evolution des normes oblige, Qualibat s'engage aujourd'hui dans une réforme importante. Grâce à celle-ci, Qualibat compte mieux répondre aux attentes des acteurs de la construction.

La réforme, engagée début 2005, se poursuivra jusqu'à fin 2007.
Trois axes principaux la constitue. Il s'agit tout d'abord, d'une nouvelle organisation territoriale. En effet, grâce à un audit, Qualibat a pu identifier que la norme impose aujourd'hui une indépendance des moyens humains et logistiques. Ainsi les 88 secrétariats administratifs actuels de l'organisme seront progressivement regroupés en 44 agences, disposant d'équipes de permanents dédiés à Qualibat. Ces agences seront placées sous la responsabilité de délégations, régionales ou interrégionales selon l'importance de la population qualifiée. La mise en place des 12 délégations prévues s'effectuera sur trois ans. Les cinq premières (Aquitaine, Rhône-Alpes, Sud, Centre Ouest et Nord Est) seront créées dès 2005 ; cinq le seront en 2006, deux en 2007
En second lieu, la réforme porte sur la valorisation du certificat de qualification. Pour garantir la crédibilité de l'organisme et sa capacité à fournir des informations fiables et sécurisées, Qualibat fera valider officiellement son système par le biais de l'accréditation de l'organisme par la COFRAC (Comité français d'accréditation). Cette réforme a pour but de renforcer la confiance que les prescripteur et les maîtres d'ouvrage accordent à la qualification.
Le dernier point fort de cette évolution réside dans la création d'une identification. L'objectif : faciliter l'accès à la qualification des petites entreprises, souvent frileuses à se lancer dans une démarchhe jugée complexe. Destinée aux entreprises non qualifiées, l'Identification validera leur existence légale, attestera de la régularité de leur situation sociale et précisera leur couverture d'assurance au regard du métier déclaré. Attribuée pour une période de 4 ans, non renouvelable, elle donnera lieu à l'établissement d'une Carte d'Identification Bâtiment (CIB), actualisée chaque année. Son coût annuel sera de 40 ? HT.

La Capeb ne bradera pas son CIP
Si cette réforme a été officialisée par un Protocole entre le Ministre de l'Equipement, des Transports, de l'Aménagement du Territoire, du Tourisme et de la Mer, les Présidents de Qualibat et d'organisations membres de l'association, elle ne satisfait pas tout le monde. Ainsi, la Capeb n'a pas souhaité signé le protocole ! La raison : la Capeb s'est dite «surprise de lire l'article 5 du protocole qui exige en contrepartie de cette réforme, de toute façon inéluctable, la disparition de son certificat d'identité professionnelle (CIP) ».
« Indépendamment d'un système de qualification d'entreprise, comme celui de Qualibat, de nombreux artisans souhaitent informer les maîtres d'ouvrage, notamment privés, de leurs capacités et de leur parcours, en utilisant le CIP, sans pour autant recourir à la qualification. C'est le principe du curriculum vitae. A ce titre, le CIP n'est pas une qualification », explique la Capeb dans un communiqué.
Malgré tout, le président de la Capeb, Jean Lardin, son président , a assuré que l'association, présente au conseil d'administration de Qualibat, continuera à défendre la réforme.

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