La chambre régionale des comptes a remis un rapport plutôt « négatif », vendredi, sur la manière dont la Ville de Lyon gère le contrat de concession de distribution d'électricité accordé à ERDF, qui prend fin l'année prochaine, affirme Les Echos de vendredi. Les juges observent notamment un certain laxisme de la collectivité pour les années 2004 et suivantes. Explications.

«Le rapport n'est pas encore rendu public et sera lu par le maire de Lyon, lors du conseil municipal ce lundi 16 janvier », nous précise la chambre des comptes de la région Rhône-Alpes. Le contexte ? Cette situation est liée « au monopole légal dont bénéficie l'opérateur ERDF » et à une « tarification déterminée en fonction de considérations d'équilibre national », affirme le document.

 

Les juges ont mis en lumière, en particulier, un certain « laisser-faire de la collectivité pour les années 2004 et suivantes », et soulignent que la « Ville n'exerce pas réellement le pouvoir de contrôle qui lui incombe ». Les magistrats reprochent ainsi à la collectivité de s'être longtemps bornée à faire analyser par ses employés « les comptes rendus d'activité annuels » du délégataire, dont la présentation ne donnait lieu à aucun débat en conseil municipal. Toutefois, ils reconnaissent d'après Les Echos, « qu'elle a entrepris depuis quelques années des efforts pour se structurer et se doter d'outils qui pourraient lui permettre d'exercer un contrôle plus approfondi ».

 

Des provisions jugées extrêmement élevées…
Par ailleurs, les rapporteurs relèvent dans cet extrait, que Lyon, pourtant propriétaire des réseaux, ne dispose d'aucun inventaire et ne connaît pas non plus la localisation précise de ses biens. ERDF a constitué fin 2009 des provisions jugées « extrêmement élevées » par l'instance régionale pour renouveler les ouvrages devant être remplacés avant l'expiration de la convention.

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