Implanté à Civens dans la Loire, Eric Oblette, plus connu sous le pseudo d'Eric le carreleur sur les réseaux sociaux, a publié une story sur Instagram annonçant avoir fait un don de 400 masques à des pharmacies et l'hôpital de sa région.

400 masques périmés de type FFP2 et 3, mais peu importe, c'est toujours mieux que rien. Ceux qui se surnomment, sur les réseaux sociaux, Eric Le carreleur, et son associé Johann Denis aka Joh Sur le caro, ont fait don à l'hôpital de leur région ainsi qu'à une pharmacie de 400 masques mercredi 18 mars. Si le premier avoue que ces équipements étaient obsolètes, notamment en raison d'élastiques un peu moins solides, le personnel soignant n'en a pas tenu rigueur, il était heureux et reconnaissant. "Tous étaient émus, cela nous a touchés. Nous nous sommes rendu compte de la portée et de l'impact de notre geste. Ils en ont vraiment besoin", nous explique-t-il.

 

Une manière de se rendre utile. Il a d'ailleurs invité sa communauté, qui représente 14.000 abonnés, et plus particulièrement les plâtriers et les plaquistes, à faire de même, d'autant plus si leur activité était arrêtée. "Il s'agit juste d'aller déposer les masques en pharmacie ou dans un hôpital", indique l'artisan. Résultat : la chaîne commence à se créer. Un plombier ayant entendu l'appel a offert des masques à son médecin traitant. "Mon message a été énormément repartagé. Si cela peut aider un médecin, c'est toujours ça. Nous allons sûrement reposter un message si cela peut encourager des professionnels qui disposent de stocks inutilisés. De notre côté, nous sommes aussi en train de refaire de lots de masques car à la pharmacie, ils nous ont confié que les 8 médecins du coin disposaient de seulement de 18 masques par semaine !", précise le carreleur.

Les entreprises se mobilisent

Quelques entreprises commencent elles aussi à offrir leur matériel. Ainsi, Spie batignolles Energie a décidé de céder un stock de masques à un EPSM, et à un médecin pédiatre. De même, Saint-Gobain Pam a distribué 18 000 masques récoltés via ses 5 usines françaises, aux personnels de santé.

 

 


Dans cette droite lignée, la CPME (confédération des PME) fait le constat que de nombreuses entreprises à l'arrêt, pourraient aider. Dans un contexte de pénurie de masques, elle demande de pouvoir récupérer les équipements de certaines structures qui "disposent encore d'un stock de masques de protection dont elles n'auront plus l'usage".

 

A cet effet, elle "propose bien entendu son appui pour la mise en œuvre pratique de cette collecte, via le relai de ses 117 unions territoriales présentes partout sur le territoire national au plus près des artisans, TPE et PME".

 

 

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