INFRASTRUCTURES. La ministre des Transports Elisabeth Borne a confirmé ce 29 mai un report du chantier du Charles-de-Gaulle Express, dont la mise en service est désormais prévue en 2025.

Entre les deux scenarii proposés par le préfet de région Michel Cadot dans son rapport, l'Etat a choisi celui du report, "afin de limiter l'impact des travaux", a annoncé ce mercredi la ministre des Transports Elisabeth Borne.

 

Décalé à la fin de l'année 2025, le CDG Express ne circulera donc pas d'ici l'échéance des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Dans son rapport publié après des mois de dialogue avec les collectivités concernées par le tracé du CDG Express, Michel Cadot avait conclu à deux options. L'une permettait de livrer le projet ferroviaire en 2024 mais au détriment des usagers quotidiens du RER B, tandis que l'autre préconisait un étalement des chantiers sur un calendrier plus long, option finalement retenue par le gouvernement.

 

"Cela permettra très concrètement d'assurer la réalisation de la liaison, indispensable, sans avoir à passer par exemple par des fermetures de ligne anticipées dès 23h en semaine, qui serait particulièrement préjudiciable", a assuré Elisabeth Borne qui réaffirme néanmoins que le CDG Express "sera réalisé et sera mené à son terme".

 

"Un calendrier intenable"

 

Parfois qualifié de "train des riches" pour le coût élevé du ticket, le CDG Express suscite depuis plusieurs mois une levée de boucliers d'élus franciliens. Avec en première ligne, la maire de Paris Anne Hidalgo, le président du département de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel et la présidente de région Valérie Pécresse.

 

Pour l'édile parisienne, la mise en service accélérée du CDG Express signifiait une complexité supplémentaire aux nombreux chantiers ferroviaires qui traversent le nord de Paris, notamment la Porte de la Chapelle qui sera traversée par la navette touristique. Dans un communiqué, Anne Hidalgo dit "saluer le report du projet" et appelle à une réunion d'urgence "associant tous les élus locaux concernés pour s'assurer que ce nouveau calendrier respectera scrupuleusement le programme de rénovation des lignes existantes".

 

Valérie Pécresse qui préside Ile-de-France Mobilités souligne, elle, une décision raisonnée face à un "calendrier intenable", unique issue "pour éviter de dégrader les conditions de transport de millions de voyageurs". IDFM et SNCF Mobilités devront désormais se pencher sur des alternatives de mobilités pour l'échéance olympique.

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