Le groupe italien de sidérurgie Carlo Tassara a présenté jeudi à l’Elysée un plan de reprise du site d'ArcelorMittal de Gandrange. La ville d’Amnéville serait prête à s'engager à hauteur de 15% dans le capital de la structure qui reprendrait l'usine.

C’est une «offre d'achat amicale» du site que Lakshmi Mittal «a décidé de fermer d’ici à 2009» qui a été soumise jeudi à l’Elysée par le directeur de cabinet du maire (UMP) d’Amnéville. Ce plan de reprise du site de Gandrange a été élaboré par Romain Zaleski, Pdg du groupe italien de sidérurgie Carlo Tassara, avec la mairie d’Amnéville ainsi que le Conseil général de Moselle.

Selon ce plan, l’activité de l’aciérie et du train à billettes (TAB, installation de laminage) serait réorientée «vers des aciers haut de gamme pour ne pas concurrencer directement les autres usines d’ArcelorMittal», a expliqué Alain Grenaut, ancien directeur de l’usine et chargé du volet technique du plan.

La ville d’Amnéville, dont une partie de l’usine se trouve sur son territoire, se dit prête à s’engager à hauteur de 15% du capital de la structure qui reprendrait l’usine ; le Conseil général apporterait 3% du capital ; le reste serait financé par Romain Zaleski et deux sidérurgistes allemands, Badische Stahlwerke et GeorgsMarienhütte. A noter que Romain Zaleski est démissionnaire du conseil d’administration d’ArcelorMittal, mais reste détenteur de 3% des parts du géant de l’acier.

Dans le même temps, la cour d’appel de Metz se prépare à examiner le 29 avril une demande émanant de la CGT de Gandrange. Son objectif est de faire reprendre la consultation du personnel sur la fermeture partielle du site.

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