Le groupe diversifié Bouygues a franchi le seuil des 30% dans la société Alstom. Toutefois, il a assuré ne pas tomber sous le coup de la nouvelle réglementation boursière qui l'obligerait à réduire sa participation ou à lancer une OPA sur le solde du capital d'Alstom.

L'Autorité des marchés financiers a annoncé que Bouygues détenait, au 1er février 2011, 30.77% du capital et des droits de vote d'Alstom, constructeur de TGV et de centrales électriques.

 

La nouvelle réglementation française, entrée en vigueur le 1er février, stipule qu'un actionnaire ayant franchi ou détenant 30% du capital d'une entreprise cotée est désormais contraint de déposer un projet d'offre publique pour racheter le solde des actions non encore détenues, explique l'AFP. Mais, ajoute l'agence de presse, la clause dite du « grand-père » précise que les actionnaires ayant augmenté leur participation pour la porter entre 30 et 33% entre le 1er janvier 2010 et le 1er février 2011 ont la possibilité de ramener leurs parts en deçà de 30% avant le 1er février 2012.

 

Bouygues pourrait être dans ce cas. Mais le groupe explique que la montée au capital d'Alstom a été actée en 2009, et que ces clauses ne s'appliquent pas à lui. Et si le dénouement de l'opération n'est intervenu que l'année suivante, c'est pour des raisons administratives sur lesquelles le groupe n'avait pas de prise, relate l'AFP.

 

Les marchés boursiers spéculent depuis longtemps sur une possible offre de Bouygues sur Alstom. En 2009, ce dernier a généré 329 M€ des 1.3 milliard d'euros des bénéfices du groupe. Mais une OPA semble écartée, selon les spécialistes et analystes : « Bouygues est déjà dans une situation confortable. Ils sont, de loin, le premier actionnaire et n'ont pas besoin d'immobiliser des actifs supplémentaires pour acheter 100% du capital ».

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