L'Etat pourrait bientôt organiser la cession du capital de plusieurs grands aéroports français.

L'ouverture du capital des aéroports français serait imminente, selon le quotidien La Tribune qui affirme dans son édition de mercredi que le gouvernement est sur le point de rendre sa décision concernant la cession du capital de certains grands aéroports. La part de l'Etat serait ainsi ramenée de 60% actuellement à 10%. Plusieurs investisseurs privés sont à l'affût, tel le groupe de BTP Vinci, ou encore le gestionnaire des aéroports parisiens ADP qui s'intéresse à l'aéroport de Lyon. Les noms du groupe de services Veolia ou la banque d'affaires australienne Macquarie circulent également.

 

Les aéroports concernés seraient ceux de Lyon, Marseille, Toulouse,
Bordeaux et Montpellier. Alors que le dossier est en suspens depuis plusieurs mois, selon La Tribune, François Fillon pourrait rendre sa décision sur l'ouverture du capital des sociétés exploitantes «la semaine prochaine». Pour l'aéroport de Nice, le plus important de province, il faudrait en revanche passer par une loi de privatisation, d'après le journal.

 

En 2004, l'Etat avait décentralisé la gestion aéroportuaire au niveau des collectivités locales, qui détiennent aujourd'hui 15% des grands aéroports régionaux : Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux. Les chambres de commerce et d'industrie en possèdent 25%, et l'Etat 60%. A partir de 2007, les aéroports de Lyon, Toulouse, Bordeaux et Nice ont abandonné leur statut d'établissement public, dans la perspective de l'ouverture du capital prévue par la loi de 2005. Celle-ci autorisait l'ouverture du capital d'ADP, tout en prévoyant la transformation des principales plateformes régionales en sociétés anonymes.

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