L'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a rendu un avis favorable à la vente de l'ancien hôpital Saint-Vincent de Paul à la ville de Paris. La réhabilitation de l'établissement de 34.300 m2 doit permettre notamment d'intégrer près de 600 logements, une école et des commerces.

L'ancien hôpital Saint-Vincent de Paul, situé avenue Denfert-Rochereau (14e), tient peut-être un nouveau propriétaire : la mairie de Paris. L'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) vient de rendre un avis favorable au déclassement et à la cession du bâtiment de 34.300 m2, actuellement désaffecté, à la collectivité sur un prix de vente constitué d'une part fixe de 92 millions d'euros. Depuis 2012, toutes les activités de soins de l'ancien hôpital ont été transférées au sein des autres hôpitaux de l'AP-HP (Cochin, Necker, Bicêtre...).

 

L'opération conclue, la ville de Paris va ainsi lancer un projet de reconversion qui aura pour objectif la préservation patrimoniale et l'innovation environnementale et sociale. Le nouveau site accueillera 600 logements dont 50% sociaux, une crèche, une école, un gymnase et des commerces. Non loin de là, la Fondation Cartier négocie avec Paris pour permettre une extension de son espace sur celui de Saint-Vincent de Paul.

Potagers urbains

Les travaux se porteront également sur l'intégration de toitures et terrasses végétalisées, d'espaces d'agriculture, de potagers urbains et d'un jardin de 2.000 m2.
Les immeubles historiques côtoieront de nouveaux bâtiments aux fonctions multiples : éco-conçus, réversibles, espaces partagés multiples... "Les habitants du quartier bénéficieront ainsi d'un environnement calme, qui donnera la priorité aux circulation douces", précise la ville de Paris dans son communiqué de presse.

 

Le programme de reconversion fait suite à un accord-cadre signé en avril 2015 entre l'AP-HP et la ville de Paris organisant notamment la mobilisation des emprises parisiennes en faveur de la politique de logement et de la petite enfance.
Dans l'attente de la cession, l'AP-HP, à la demande de l'Etat, confie à l'association Aurore, qui lutte contre l'exclusion, la pleine gestion et l'occupation du site d'une convention précaire de mise à disposition et de gestion. A ce titre, l'association a l'obligation d'accueillir les cours de l'école de sages-femmes de l'AP-HP qui se tiendront temporairement sur le site, dans l'attente d'une localisation définitive.

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