L'activité des artisans du bâtiment est dans une tendance baissière, selon l'Insee. Si la plupart des artisans voient une détérioration du climat des affaires, elle reste liée au recul des effectifs et des difficultés de recruter qui se confirment pour les mois à venir. De son côté, l'Union professionnelle des artisans veut rester positive et met en avant la hausse en valeur du chiffre d'affaires à +2%. Explications.

La dernière enquête mensuelle de l'Insee parle d'un climat conjoncturel qui se détériore dans l'artisanat du bâtiment. Ainsi, en juillet 2012, les artisans sont de plus en plus nombreux qu'en avril à signaler une baisse de leur activité sur la période récente. Et cette baisse ne ferait que se poursuivre dans les prochains mois selon eux. Cette tendance corrobore les dernières données publiées par la Capeb, qui indiquait, mi-juillet, une baisse du volume d'activité de -0.5% au 2e trimestre 2012. En cause ? Les conditions climatiques encore capricieuses en avril et la succession de ponts en mai, ainsi que le durcissement d'accès au crédit, tant pour les ménages que pour les entreprises. L'Union professionnelle des artisans (UPA) dévoile, ce mercredi, les résultats de l'enquête UPA/I+C sur le 1er semestre 2012 et constate une hausse de 2% du chiffre d'affaires (en valeur) des artisans du bâtiment, portée par la hausse des prix.

 

Perspectives moroses
Côté effectifs, les données sont en berne, d'après l'Insee. En effet, selon les artisans, les effectifs ont poursuivi leur recul au trimestre dernier, et la contraction de l'emploi devrait se confirmer au cours du prochain trimestre. L'UPA estime, pour sa part, que les artisans du bâtiment et des travaux publics se montrent prudents quant à leurs perspectives de recrutement et ce, du fait de la réduction de leurs carnets de commandes. Ainsi, les difficultés de recrutement sont bien présentes, et concernent plus d'une entreprise sur trois, révèle l'Insee. Même son de cloche du côté de l'UPA, qui indique qu'un quart des artisans du bâtiment et des travaux publics sont dans cette situation. Le manque de qualification reste apparemment le principal obstacle rencontré par les professionnels.

 

En détail, si les CDD sont nombreux au sein des entreprises de TP, les embauches en CDI restent privilégiées chez les artisans du bâtiment, qui comptent également le plus grand nombre de contrats en apprentissage. Enfin, l'UPA évoque le recours aux heures supplémentaires, qui, au premier semestre 2012, ont particulièrement touché les entreprises de TP et du bâtiment.

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