CRISE SANITAIRE. Auditionné par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le P-DG du groupe Bouygues a fait un point sur l'impact du confinement sur son activité de construction.

Ce 10 juin, Martin Bouygues était auditionné par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. L'occasion pour les députés de l'interroger, entre autres, sur l'impact de la crise sanitaire sur son groupe, et notamment sur son activité de construction.

 

Le P-DG de Bouygues est catégorique : les mesures de lutte contre le coronavirus et le confinement ont eu de lourdes conséquences sur le BTP. Et particulièrement dans l'Hexagone. "L'arrêt français a été plus profond et plus brutal que dans d'autres pays", observe-t-il.

 

Le BTP a en effet été largement contraint à l'inactivité par le confinement mis en place entre mars et mai en France. De nombreux chantiers ont dû s'arrêter, faute de pouvoir mettre en place immédiatement des mesures sanitaires adéquates.

 

Impact de 750M€ au premier trimestre

 

"Comme nous sommes dans 52 pays à travers le monde, on a constaté des régimes très très différents, complète Martin Bouygues. En Suisse alémanique, il n'y a pas eu d'arrêt et en Suisse francophone, romande, en revanche, l'activité s'est arrêtée en même temps que la France."

 

Le P-DG de la major a par ailleurs confirmé les estimations avancées par le groupe il y a un mois. La crise lui a coûté 750 millions d'euros au premier trimestre, une somme amenée à augmenter car elle ne concerne que le début du confinement.

 

"Il faut aller vite"

 

Si Martin Bouygues s'est abstenu de commenter les décisions du gouvernement en matière sanitaire, se contentant de dire qu'elles lui paraissaient "opportunes", il a appelé à prendre désormais des mesures pour aider la reprise du bâtiment. Il se prononce notamment pour une simplification des procédures administratives, ce qui devrait être au programme du plan de relance que présentera le gouvernement à l'automne.

 

"Il faut aller vite parce que la remise en route est un peu difficile", souligne-t-il. D'autant plus que "nous sommes entrés dans de nombreuses procédures sanitaires qui évidemment ont un effet sur la productivité". Constat partagé par de nombreux acteurs du secteur.

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