La fermeture par le sidérurgiste de deux hauts fourneaux à Liège (Belgique), annoncée en octobre 2011, conduira à la suppression de 795 postes, soit 214 de plus que précédemment annoncé, a affirmé le groupe en début de semaine. Détails.

Selon des sources syndicales et la direction, 214 postes supplémentaires seraient dans le viseur du groupe ArcelorMittal qui a décidé de fermer le site comprenant deux hauts fourneaux à Liège en Belgique. Au total, 795 postes devraient être supprimés dans les mois à venir.

 

3.000 salariés sur le site
Combattifs depuis le 18 octobre 2011 contre la décision du sidérurgiste, ouvriers et syndicats envisagent, d'après l'agence de presse Belga, de porter plainte auprès du tribunal du travail pour infraction à la loi sur les licenciements collectifs. Selon eux, « c'est la mort annoncée du bassin sidérurgique de Liège, ce qui représente au total 3.000 salariés. » Et ils se disent aussi inquiets pour l'avenir de la phase de laminage de l'acier à froid.

 

La direction d'ArcelorMittal Liège confirme de son côté avoir « réexpliqué aux syndicats les difficultés économiques rencontrées dans le cadre d'une demande d'acier européenne toujours 25 % sous les niveaux d'avant-crise ». Elle précise avoir développé un projet visant à assurer l'avenir des outils qui restent en fonctionnement après l'arrêt de la phase liquide. La direction assure, par ailleurs, vouloir continuer à fabriquer de l'acier à haute valeur ajoutée à travers un programme d'investissements représentant quelque 138 M €.

 

Et ArcelorMittal investit 7 M € à Florange (France)
«Conformément à ce qui avait été annoncé, ArcelorMittal Florange confirme la réalisation de l'investissement sur la ligne de galvanisation pour un montant de plus de 7 M € », a indiqué ce mardi le groupe sidérurgique dans un communiqué, réfutant aisni des rumeurs d'annulation du projet. «Les premiers essais sur cette ligne démarrent aujourd'hui», précise-t-il.

 

L'annonce de cet investissement, qui doit permettre au géant de l'acier de renforcer sa présence sur le marché de la construction automobile, avait déjà été faite à l'automne dernier. Elle ne concerne pas les hauts-fourneaux du site, à l'arrêt depuis des mois et à propos desquels le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, veut «engager un dialogue au plus haut niveau pour infléchir les décisions» du groupe.

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