Depuis le lancement vendredi de l’OPA hostile du numéro un mondial de l’acier sur le numéro deux, le patron d’Arcelor, Guy Dollé, ne cesse d’assurer que son groupe allait «résister» à l’offensive de son rival Mittal Steel et qu’il allait «gagner la bataille».

M. Dollé a ainsi expliqué qu'Arcelor n'avait «pas besoin de Mittal». «Nous pensons que le futur d'Arcelor est bien meilleur pour ses actionnaires et ses employés en restant seul plutôt qu'en s'alliant avec Mittal», a-t-il dit.

Dimanche, le conseil d'administration du franco-hispano-luxembourgeois avait rejeté «à l'unanimité» l'offre de rachat de Mittal Steel. Il avait considéré que les deux groupes ne partageaient «ni la même vision stratégique, ni le même modèle de développement, ni les mêmes valeurs».

De son côté, Lakshmi Mittal, PDG de Mittal Steel, a affirmé lors d'une conférence de presse que son groupe comptait boucler son OPA au deuxième trimestre. L'offre est une «occasion unique de créer un champion global européen solide, ce dont l'Europe a besoin pour protéger ses emplois», a-t-il assuré. Selon lui, «il existe de multiples synergies entre les deux sociétés». Il s'est même dit prêt à envisager une direction commune.

Alors que l'OPA de Mittal suscite des inquiétudes pour l'emploi, le patron d'Arcelor a estimé qu'une fusion avec Mittal «aurait des conséquences dramatiques pour les actionnaires mais surtout pour les salariés» du groupe. Il a affirmé qu'à l'automne dernier, Mittal avait «annoncé la suppression de 46.000 emplois dans l'ensemble de ses installations, essentiellement à l'est de l'Europe». M. Mittal s'est défendu en assurant qu'il n'envisageait «pas de réduction d'emplois» ni de «fermer des activités en Europe».

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