Même si l'on doit tenir compte d'une perte exceptionnelle de 616 millions d'euros, le groupe sidérurgiste a enregistré de lourdes pertes en 2001 : 720 millions d'euros en 2001 contre un bénéfice net de 759 millions d'euros en 2000.

Les autres indicateurs sont également dans le rouge. Ainsi, le groupe a enregistré en 2001 une perte d'exploitation de 38 millions d'euros, contre un bénéfice d'exploitation de 1,090 milliard d'euros en 2000.

Les 720 millions d'euros de perte comprennent les pertes non récurrentes constituées pour l'essentiel d'une provision pour restructuration chez Cockerill Sambre (180 millions d'euros) ainsi que des dépréciations de certains actifs dans le domaine des inoxydables (387 millions d'euros), a précisé le groupe dans son communiqué.

"Après une dégradation continue de la situation économique mondiale au long de l'année 2001, dégradation accélérée par les événements du 11 septembre aux Etats-Unis, quelques signes récents de reprise d'activité sont visibles sur le continent américain. Le rythme de cette reprise demeure incertain mais il est possible que le rebond de l'économie américaine même modéré puisse garantir une meilleure orientation de la croissance en 2002", a indiqué Usinor.

"On peut donc prévoir qu'après une inflexion, les perspectives des secteurs utilisateurs d'acier se redressent et que la consommation réelle d'acier évolue positivement à partir du second trimestre", a estimé le groupe.

Usinor a réalisé un chiffre d'affaires 2001 en baisse de 7,8% à 14,5 milliards d'euros, contre 15,76 milliards d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires est réparti entre les aciers plats au carbone pour 8,39 milliards d'euros, la transformation et distribution pour 3,76 milliards d'euros et enfin les aciers inoxydables, alliages et plaques spéciales pour 3,30 milliards d'euros.

Le groupe note que "la baisse continue des prix moyens de vente et des volumes expédiés induits par le recul progressif de l'activité en 2001, a exigé une réduction volontaire de la production très importante: 4% dans les activités en amont et jusqu'à 10% dans les activités aval pour les aciers plats au carbone".

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