L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail met en cause la qualité de l'air intérieur des logements situés au-dessus de certains pressings. En outre, elle vient de publier des valeurs guides à ne pas dépasser pour trois solvants beaucoup employés.

Les logements situés au-dessus des boutiques de nettoyage à sec seraient-ils « pollués » ? C'est en tout cas les conclusions de l'Afsset, qui indique que la qualité de l'air de ces logements contient des concentrations très élevées d'un solvant appelé tétrachloréthylène.

 

Ce dernier, également nommé perchloréthylène, est en effet usuellement employé dans les pressings et « peut provoquer des effets neurologiques, rénaux et hépatiques », selon l'avis de l'Afsset. L'agence aurait relevé des concentrations « de l'ordre de plusieurs milliers de microgrammes par mètre cube » de ce solvant dans les logements situés au-dessus de pressing, soit un millier de fois plus que dans l'air ambiant. Selon les recommandations de l'agence, il ne faudrait pas dépasser une concentration de 250 microgrammes/m3 pour exposition de longue durée, et de 1.380 microgrammes/m3 pour une exposition courte.

 

D'autre part, l'Afsset pointe du doigt deux autres solvants nocifs pour la santé. Le trichloréthylène, présent notamment dans des matériaux de construction, « est une substance classée comme cancérogène probable au niveau européen ». Le troisième solvant est le naphtalène, principal composant des produits antimites, qui est aussi contenu dans l'air extérieur pollué par la circulation, le chauffage ou les industries. Il provoquerait des destructions massives de globules rouges dans le sang.

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