Au 1er janvier 2015, l'ensemble des bâtiments publics doit être rendu accessible. Or, un rapport sénatorial met le doigt sur des retards dans l'application de la loi handicap de 2005. Si des efforts sont faits, reste des « disparités selon les territoires » et surtout un « manque de volonté et de pilotage », précisent les sénatrices Claire-Lise Campion (PS) et Isabelle Debré (UMP).

Les sénatrices Claire-Lise Campion et Isabelle Debré n'ont pas mis les formes pour exprimer les « retards et inertie » dans la loi handicap de 2005, qui doit entrer en vigueur dès 2015. En effet, dans un rapport rendu public ce mercredi 4 juillet, elles ont pointé les dysfonctionnements dans l'application et la mise en œuvre de la loi votée sous le mandat du Président Jacques Chirac.

 

Des propos qui rejoignent ceux du président de l'association des paralysés de France (APF) Jean Michel Barbier, qui déplorait, lors des dernières Assises de l'accessibilité : « Seuls 15% des établissements recevant du public (ERP) sont aujourd'hui accessibles alors que 70% du temps est passé ». C'est donc sur ce point que les sénatrices ont insisté, regrettant qu' « en dehors de certains établissements comme les monuments historiques, où l'on comprend bien qu'il faut des solutions au cas par cas, l'application de la loi est insuffisante ». En cause, la « mauvaise volonté de certains » contre laquelle il faut lutter. En outre, elles n'ont montré aucune indulgence à l'égard des maîtres d'oeuvre. « Il y a un manque de formation et d'informations des architectes sur le solutions pragmatiques à mettre en place (…) et il est anormal que des bâtiments neufs ne soient pas pleinement accessibles ».

 

Si les sénatrices ont pu noter le démarrage d'une « dynamique » dans le domaine de l'accessibilité, elles n'ont pu que conclure que, dans le secteur du bâtiment, « les objectifs ne seront pas atteints en 2015 », mais qu'elles ne pouvaient se résoudre à repousser l'échéance, ce qui serait « un très mauvais signal envoyé à la société ».

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