IMMOBILIER. Pour réduire le nombre de logements vacants, le gouvernement annonce la sélection d'une soixantaine de collectivités pilotes. Celles-ci seront chargées d'œuvrer à identifier les habitations inoccupées et à convaincre les propriétaires de remettre leurs biens sur le marché.

1,1 million, c'est le nombre de logements aujourd'hui inoccupés depuis plus de 2 ans en France. Cela représente 3,5% du parc privé de logements. Un chiffre inacceptable pour le gouvernement, qui veut accélérer la remise sur le marché des habitations vacantes. Pour ce faire, il a lancé le 20 janvier dernier un appel à candidatures pour assurer le déploiement accéléré d'outils nécessaires à la remise sur le marché du plus grand nombre possible de logements vacants. 68 collectivités ont été sélectionnées, a annoncé le ministère chargé du Logement le 4 mai. 237 collectivités s'étaient originellement portées candidates.

 

Le phénomène des logements vacants "a des causes multiples, qui sont liées au logement et à leur propriétaire (besoin en travaux, mauvaise expérience locative, blocages juridiques) mais aussi au contexte local (tension du marché immobilier)", a expliqué Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement. "Il n'y a pas de solution miracle, mais l'État fait le choix de privilégier des solutions incitatives, individualisées et adaptées aux différents contextes locaux pour remettre ces logements sur le marché."

 

"Zéro logement vacant"

 

L'Agence nationale de l'habitat (Anah), le Réseau national des collectivités mobilisées contre le logement vacant (RNCLV) et l'Etat promettent d'accompagner les collectivités territoriales volontaires pour ce projet inscrit dans le cadre du Plan national de lutte contre les logements vacants. Celles-ci pourront utiliser la solution "Zéro logement vacant", une application qui aide les communes à identifier les logements via le fichier Lovac, et à contacter les propriétaires pour remettre leurs biens sur le marché. Les communes pourront également débloquer des crédits complémentaires auprès de l'Anah pour l'ingénierie, afin de financer des études qui faciliteront la meilleure compréhension de la vacance.

 

Bien que certaines n'aient pas été sélectionnées, l'ensemble de la mise à disposition et de l'analyse du nouveau jeu de données Lovac sur les logements vacants et leurs propriétaires (croisement des données des fichiers fiscaux 1767BISCOM et des fichiers fonciers) leur sera accessible, a déclaré le ministère. Un club a également été créé pour les collectivités qui n'ont pas été retenues, qui se veut "un lieu d'échanges sur les démarches mises en place et les bonnes pratiques » qui « favorise le partage d'information", comme le décrit le ministère.

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