L’Insee a rendu public mardi les résultats du recensement de 2004. On fait plus de bébés, on vit plus vieux, on vit plus seuls, on est mieux logés et on préfère les régions côtières.

62 millions de français, et moi, et moi, et moi... Depuis le dernier recensement en 1999, la population de la France métropolitaine s'est accrue de 1,7 millions de personnes, passant de 58,5 millions d'habitants à 60,2 millions l'an dernier selon les données dévoilées hier par l'Insee. Avec les 4 départements d'outre-mer qui comptent près de 1,8 millions d'habitants, la population totale du pays atteint la barre des 62 millions.

La croissance démographique de 1999 à 2004 est largement attribuée à un excès de naissances (3,8 millions) sur les décès (2,7 millions) et c'est la région Ile de France la plus féconde. Parmi les grands pays de l'Union européenne, la France est l'un des rares pays à bénéficier d’une telle dynamique.
Parallèlement, le pays poursuit son processus de vieillissement. En 40 ans, le nombre de personnes âgées de 75 ans a presque doublé, pour représenter en 2004, 8,7% de la population. A l'opposé, les moins de 20 ans ne représentent plus que 23,8% de la population contre 32,2 en 1962.
Egalement, les résultats du recensement indiquent que la proportion de personnes vivant seules ne cesse d'augmenter. En 40 ans, leur nombre a doublé, passant de 6,1% en 1962 à 14% en 2004 ce qui représente 8,4 millions d'individus.

57% des ménages sont propriétaires. En raison de l’augmentation de la population et du nombre de personnes vivant seules, il faut davantage de logements. La métropole comptait 30,3 millions de logements au début de l'année 2004, soit 5,4% de plus qu'en 1999, indique l’Insee. 57% du parc est constitué de maisons individuelles ou jumelées, le reste étant des appartements dans des immeubles collectifs. De même, 57% des ménages sont propriétaires de leur logement. Depuis 50 ans, le nombre moyen d'occupants par logement décroît régulièrement. On comptait en moyenne 3,19 personnes par logement en 1954. Un chiffre qui est descendu à 2,3 l'an passé.

Le littoral, ça nous gagne. Le recensement 2004 montre que plus en plus de personnes s'installent près des régions côtières, attirés par la mer et les grands espaces. Ces régions bénéficient d'une dynamique démographique supérieure à la moyenne nationale. Cette tendance décelée dans les années 90, s'accentue de plus en plus. Les régions proches de la mer : Languedoc-Roussillon, Aquitaine, Corse, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Midi-Pyrénées, Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes ont toutes connu une croissance de leur population supérieure à la moyenne. A l'inverse, l'Ile de France la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, enregistrent plus de départs que d'arrivées. Un déficit compensé par un solde naissances-décès favorable.


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