Après le Nord-Pas-de-Calais début juin, c'est au tour des employés du BTP des Bouches-du-Rhône de se voir doter d'une carte d'identification professionnelle. Au total, 600.000 employés devraient en être équipés à la fin avril 2007. L'objectif : lutter contre le travail illégal.

Initiée début juin dans le Nord-Pas-de-Calais, la carte d'identification professionnelle se met en place progressivement. Elle a ainsi été lancée jeudi dans les Bouches-du-Rhône.

Selon le président de la caisse des congés payés du BTP de Marseille, André Bencivenga, cette carte «infalsifiable» devrait faciliter la tâche des inspecteurs du travail lorsqu'ils contrôlent un chantier et les donneurs d'ordre privés ou publics. «Ceux qui ne l'auront pas, auront peur de venir sur les chantiers», a-t-il déclaré.
Cette carte doit être distribuée par la caisse des congés payés dont dépend l'entreprise des salariés. «Il n'a pas été facile de convaincre les organisations professionnelles et les caisses de l'utilité de cette carte», a rappelé André Bencivenga.

Repères
Le BTP est identifié comme la profession faisant le plus appel au travail illégal avec celle de l'hôtellerie-restauration. Sur quelque 1,4 million de personnes travaillent dans ce secteur en France, 41% des emplois du BTP seraient illégaux. Le travail illégal dans tous les secteurs d'activité a généré en 2004 un manque à gagner en cotisations de 4 à 8 milliards d'euros pour la Sécurité sociale, a précisé Maria Josiane Moutté, sous-directrice de l'Urssaf des Bouches-du-Rhône, chargée du contentieux et du contrôle. Le coût global économique du travail illégal a représenté 4% du PIB, soit 60 milliards d'euros, a-t-elle ajouté.


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