Avec plus de 364.000 logements qui devraient être réalisés cette année, la France n’a jamais construit autant depuis 20 ans.

Selon le ministère de l’Equipement, plus de 364.000 logements au total ont été ou seront mis en chantier en 2004 en France, ce qui constitue "un résultat exceptionnel".
"Les résultats pour 2004 sont bien meilleurs que ceux que nous avions prévus au printemps", s'est félicité mercredi Paul Schwach, directeur des affaires économiques et internationales (DAEI), qui a rappelé que les meilleures années totalisaient habituellement plutôt 300.000 logements, lors d'une conférence de presse.
"Un tel niveau n'avait pas été atteint depuis vingt ans", a commenté le ministère dans un communiqué. En 2003, 313.600 logements avaient été mis en chantier.

Ces bons résultats sont dus à la conjoncture économique meilleure que prévu, à la construction de logements neufs et à la forte hausse de l'investissement des collectivités locales, a expliqué la DAIE.
Sur l'année, l'activité de la construction devrait progresser de 3,7%, selon les prévisions que la DAEI a présentées mercredi.

En 2005, l'activité devrait progresser entre 2,3% et 3,7%, sachant que les estimations sont réalisées sur la base d'une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% qui est celle retenue par la loi de Finances 2005.
Les mises en chantier de logements neufs devraient atteindre entre 375.000 et 387.000 en 2005, a encore pronostiqué la DAEI.

Le secteur du bâtiment non résidentiel enregistre de son côté "une reprise" (+1,6%) cette année, notamment dans le neuf, "tiré par la commande publique" dans les domaines des loisirs, de la culture, de la santé, a souligné la DAEI.

Le secteur de l'entretien et l'amélioration enregistre une croissance de son activité de 1,3%. L'activité des travaux publics progresse quant à elle de 3,1% en 2004, dynamisée par les chantiers autoroutiers.

L'emploi dans la construction a progressé de 2% en 2004, ce qui représente entre 22.000 et 32.000 emplois crées. "Compte tenu de la croissance de l'activité, l'emploi aurait pu progresser plus", a souligné la DAEI. Les entreprises du secteur ont donc regagné en productivité, a-t-elle poursuivi.

Interrogé sur l'érosion des marges des entreprises en raison de la hausse des coûts des matières premières, M. Schwach a reconnu qu'il y avait "un effet de ciseaux" car "la hausse des coûts commence à dépasser la hausse des prix".

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