"Stop ! Ras le bol !" La Capeb hausse le ton et a décidé de se mobiliser lors d'une journée d'action le 18 janvier prochain. Les artisans se retrouveront autour de deux principales réclamations : l'annulation de hausse de la TVA et la concurrence déloyale en Europe et hors Europe. Explications avec Patrick Liébus, président de la Capeb.

Trop, c'est trop ! Les artisans poussent un coup de gueule contre la politique du logement. Le président de la Capeb (Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) hausse le ton et n'hésite plus à le dire :"Stop ! Ras le bol".

 

Il nous explique : "Cela fait longtemps que j'avertis, que je dis que nous allons tout droit dans une impasse. J'ai rencontré des parlementaires, passé du temps dans les cabinets ministériels pour expliquer la situation. Mais rien ne bouge". Et d'ajouter : "On est à bout".

TVA et concurrence en ligne de mire

En effet, la Capeb souligne les nombreuses difficultés que rencontrent ses différents corps de métier : carnets de commandes vides ; chantiers qui se raréfient ; trésoreries à leur niveau le plus bas ; banques frileuses. Et les perspectives, les artisans ne les voient pas sous de meilleurs auspices notamment en raison des 202.000 artisans - travailleurs indépendants - exclus du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE); des récentes mesures budgétaires pour 2013 alourdissant leurs charges ; et de la vraisemblable hausse de la TVA à 10 %. Concernant ce dernier point, Patrick Liébus est clair : "Cette augmentation est programmée pour 2014 mais ça va se jouer en ce début d'année". Autre point sur lequel la Capeb insiste : La concurrence déloyale. "Par exemple, les Espagnols, en raison de la conjoncture difficile dans leur pays, viennent travailler en France et entrent sur les marchés publics en sous-traitance mais dans des conditions pas toujours correctes. Et il ne faut pas oublier la concurrence des auto-entrepreneurs", souligne le président.

Mobilisation générale

Afin d'être écoutés, les artisans passent à l'action et se donnent rendez-vous le 18 janvier. La Capeb mobilise en région et dans les départements :"On va porter la voix auprès des préfectures afin d'être entendus", précise Patrick Liébus. Résolu et prêt, le président de la Capeb explique que toutes les antennes s'organisent afin de permettre une mobilisation structurée et maîtrisée. Concernant Paris et l'Ile-de France, ils iront devant l'assemblée nationale avec un objectif : rencontrer le président de l'Assemblée. "Nous voulons une politique du logement claire, déterminée, lancée qui se traduit dans la durée. Pour l'instant, on est au point zéro", conclut-il.

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