Source de nuisance sonore, le périphérique parisien devrait bientôt se faire plus silencieux. Les élus du Conseil de Paris devaient donner leur feu vert hier pour expérimenter «l'enrobé bitumineux phonique».

Aussi efficace qu'un mur anti-bruit, un «enrobé phonique» sera posé sur la chaussée afin de réduire le bruit des voitures de 3 à 5 décibels. Et pour cause, plus de 500.000 habitants de Paris et de la petite couronne, situés en façade du périphérique, seraient exposés à des niveaux sonores dépassant 70 dB. C'est l'équivalent du bruit d'un restaurant bondé, au quotidien. Pour remédier à ce cauchemar sonore, les élus du conseil de Paris veulent expérimenter «l'enrobé bitumineux phonique».

 

Lequel choisir ?
Le conseil dispose d'un choix entre 18 bitumes aux caractéristiques distinctes. Certains sont plus résistants, d'autres absorbent mieux le bruit, ou encore drainent mieux la pluie. Des essais auront lieu pour faire le meilleur choix en fonction du rendement souhaité et des moyens à investir. Le lancement du marché représente entre 2,9 et 7 millions d'euros. A Paris, il y a déjà 15 millions de mètres carrés de voirie recouverts de bitume, ce qui représente chaque année un coût de 4 millions d'euros pour l'entretien. Et c'est là que le bât blesse, si le bitume normal dure une quinzaine d'année, l'enrobé bitumineux phonique n'a pour sa part qu'une durée de vie de 10 ans en moyenne.

 

Mais l'investissement reste une nécessité. D'après l'agence Bruitparif, «il y a peu que le niveau sonore du périphérique s'échelonne de 68 à 72 décibels la nuit et de 75 à 79 décibels en journée», alors que les normes européennes statue sur un niveau maximum de 62 décibels la nuit et de 68 décibels le jour.

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