Le groupe de travail chargé d'étudier la question de l'adaptation des petites entreprises de la construction aux nouvelles exigences du marché de la rénovation énergétique a rendu ses conclusions. Deux grandes thématiques apparaissent autour, d'une part, les groupements d'entreprise, et des outils numériques, d'autre part. Détails.

"Notre préoccupation est de permettre aux petites entreprises de s'adapter au marché de l'efficacité énergétique tout en améliorant leur compétitivité et en maintenant la vitalité de leur présence sur le territoire", indiquait Philippe Pelletier, mi-septembre 2013, dans la lettre de mission adressée aux deux co-pilotes du nouveau groupe de travail dédié, Sabine Basili (Capeb) et Ingrid Nappi-Choulet (professeur à l'ESSEC).

Favoriser les groupements d'entreprises

La mission ? Veiller à ce que les petites entreprises du bâtiment puissent s'adapter aux exigences de la performance énergétique. Pour cela, les co-pilotes ont, dans un premier temps, dressé un état des lieux de la rénovation dans le parc résidentiel, en particulier du marché des travaux chez les particuliers, puis du parc des immeubles tertiaires de petites surfaces. Puis, elles ont mené une concertation avec tous les acteurs de la filière, via un blog, pour recueillir le maximum de retours d'expérience et pouvoir en dégager des thématiques. Résultat : deux grandes typologies de propositions sont ressorties, l'une dédiée aux modes organisationnels et à leur optimisation ; l'autre dédiée aux outils numériques d'information et de sensibilisation.

 

Concernant le premier axe de propositions relatives aux modes organisationnels, trois propositions sont liées au développement des groupements d'entreprise, une à la valorisation des offres globales. En clair, les co-pilotes préconisent de mettre en place une méthodologie dans la création et le suivi de ces groupements, ainsi que la nécessité de procéder à des ajustements législatifs et réglementaires pour sécuriser et favoriser leur reconnaissance.

La formation en ligne de mire

Du côté des outils numériques, l'accent est mis sur le caractère stratégique de la formation, qui doit permettre la synergie entre les acteurs et le développement d'une rénovation énergétique de qualité, souligne un communiqué du Plan Bâtiment Durable. Le groupe de travail propose également de créer et développer des outils numériques pédagogiques de type MOOC ou SPOC afin d'accélérer les démarches de formation. Les MOOC (Massive Open Online Courses) constituent un mode d'apprentissage en ligne innovant et sont aujourd'hui reconnus comme une pédagogie ouverte favorisant les réseaux de contenus. Accessibles gratuitement à tous, ils permettent d'enseigner à distance et de façon interactive à toute une communauté d'apprenants organisée en réseau social. Leur accès est permanent et permet aux apprenants d'adapter leur formation au temps disponible (soir, week-end, etc.). Les SPOC (Small Private Online Classes) sont quant à eux des cours privés de plus petite taille.

 


LES SEPT PROPOSITIONS DU RAPPORT
1 : Développer des méthodologies de mise en place des groupements de professionnels
2 : Renforcer la reconnaissance RGE pour les groupements permanents
3 : Protéger juridiquement les groupements momentanés d'entreprises et leurs membres
4 : Promouvoir et valoriser des offres globales, complètes et différenciées
5 : Développer la brique « professionnels » du site « j'éco-rénove, j'économise »
6 : Développer des documents harmonisés pour l'ensemble des acteurs
7 : Renforcer les outils numériques de formation de type MOOC ou SPOC

 

Retrouvez l'intégralité du rapport en cliquant ici.

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