Si les activités de l'artisanat et du commerce de proximité enregistre une hausse de chiffre d'affaires de 2% sur le 1er trimestre 2011, l'embellie se révèle plus visible dans le secteur du bâtiment, note la dernière étude UPA/I+C, avec un chiffre de +4.5%. L'Union professionnelle artisanale a tenu également à rappeler ses combats et ses engagements en faveur de ses entreprises.

Evoquant les grandes lignes de la conjoncture et de l'emploi dans le secteur de l'artisanat et du commerce de proximité, l'Union professionnelle artisanale (UPA) a indiqué, jeudi, une reprise de l'activité des entreprises du secteur du bâtiment, de l'alimentation et de la fabrication (+2%). Tout en déplorant la trésorerie des entreprises qui reste « délicate ». En effet, Jean Lardin, Président de l'UPA a rappelé que « seuls 17% des sondés ont constaté une amélioration de leurs comptes au cours du premier trimestre 2011, contre 26% qui ont fait le constat inverse ». Côté emploi, « les perspectives sont intéressantes », a-t-il ajouté, précisant que si la crise avait provoqué des « séparations de collaborateurs », désormais les entreprises « avaient retrouvé le chemin de l'embauche ». Cependant, reste le problème de trouver une main-d'œuvre très qualifiée, « denrée rare » actuellement.

 

Le Président Lardin s'est ensuite attaché à faire un premier bilan du dispositif de dialogue social, initié par l'accord du 12 décembre 2001, et qui se concrétise aujourd'hui par la mise en place de Commissions paritaires régionales interprofessionnelles de l'artisanat (CPRIA). Il s'est ainsi félicité que 18 régions sur 22 étaient désormais pourvues de ces commissions et qu'elles allaient permettre de mieux répondre aux priorités des entreprises de l'artisanat et du commerce de proximité, ainsi qu'aux attentes de leurs salariés en matière de dialogue social. Il a insisté aussi sur le fait que « les négociations restaient du seul ressort de la branche professionnelle ».

 

Questions d'actualité
Revenant sur l'actualité, Jean Lardin a, bien sûr, évoqué la « prime Sarkozy » qui vient d'être validée par le Sénat, et qui fera l'objet d'un vote solennel le 13 juillet prochain. Très remonté, il a fustigé les pouvoirs publics qui n'ont pas retenu les amendements correctifs proposés par l'UPA, et s'est dit très mécontent de l'attitude du gouvernement. « Je suis scandalisé par le fossé creusé entre l'image de la grande entreprise et nos entreprises », a-t-il déclaré. Car au final, il s'agit bien d'exclure les entreprises de moins de 50 salariés du dispositif de prime lancé en mai dernier par François Baroin (lire article). Dans le secteur du BTP, l'UPA maintient sa vigilance sur les thèmes de la TVA à 5.5% et sur les auto-entrepreneurs. Sur ce dernier, Jean Lardin a déclaré : « Nous n'avons rien contre les auto-entrepreneurs. Mais que le gouvernement réserve ce régime aux activités que nous ne représentons pas ! ».

 

Enfin, l'UPA a annoncé la tenue de son Congrès le 20 octobre prochain, et la présentation, à cette occasion, de son Livre Blanc. En cours de réalisation, « il sera le support qui nous permettra d'aller à la rencontre des candidats aux présidentielles et législatives », a souligné le Président, retenant trois idées phares de cet ouvrage : favoriser la performance des entreprises en utilisant des leviers comme la baisse du coût du travail ; exploiter le potentiel de croissance et de création d'emplois des entreprises ; transposer en droit français le Small Business Act.

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