Démarrés en début d'année, les travaux de désensablement du Mont-Saint-Michel vont coûter bien plus que prévu avec un budget estimé aujourd'hui à 220 millions d'euros, soit trois fois plus que la première évaluation faite en 1982.

Pour enrayer son ensablement, le retour à l'insularité du Mont-Saint-Michel est prévu pour 2010. Le nouveau budget prévisionnel des travaux, donné mercredi par les régions Bretagne et Basse-Normandie, a été à plusieurs reprises revu à la hausse.

En début d'année déjà, la région avait estimé qu'il pourrait augmenter à 190 millions d'euros contre 134 millions prévus en 1995. En 1982, une première évaluation le chiffrait à 74 millions d'euros.

Le conseil régional de Bretagne a notamment indiqué qu'il allait examiner dans les prochains jours une hausse de sa participation pouvant aller jusqu'à 18,5 millions d'euros contre 4,4 millions prévus initialement. Jusqu'alors, le projet devait être financé par l'Union européenne (17 millions d'euros), l'Agence de l'eau (3 millions d'euros) et le reste à 60% par l'Etat et 40% par les collectivités locales (les 2 régions, le département d'Ille-et-Vilaine et celui de la Manche).

Les premiers travaux ont débuté en janvier mais les plus importants doivent démarrer début 2006. La digue qui sert actuellement de voie d'accès au Mont-saint-Michel (Manche) va être détruite pour être remplacée par un pont-passerelle.

Le Mont-Saint-Michel, classé depuis 1979 au patrimoine de l'Unesco, est le site touristique le plus visité de France après la tour Eiffel et Versailles.

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