Enfin ! Les mises en chantier de logements neufs affichent une hausse en France, progressant de 1,5% sur un an à 78.700, pour la période allant d'août à octobre 2015, confirme ce vendredi le ministère du Logement. Précisions et réactions.

Que de bonnes nouvelles sur les mises en chantier ! Les variations entre trimestres passent enfin au vert en cette fin d'année. D'août à octobre 2015, les mises en chantier de logements neufs affichent une hausse en France et progressent de 1,5% sur un an à 78.700, précise le ministère du Logement, ce vendredi 27 novembre. De leur côté les permis de construire accordés pour des logements neufs ont progressé de 4% sur un an à 94.900 sur les mêmes trois mois, ajoute le ministère.

Des premiers signes de croissance depuis 2013

Ces derniers résultats à fin octobre 2015 confirment bien que le secteur de la construction de logements neufs est sur le point de sortir pas à pas de la crise. Et même s'il est encore trop tôt pour évoquer une relance durable de ce secteur d'activité, signalaient ces jours-ci les économistes de l'assureur crédit Coface, il faut remonter à 2013 pour observer la première croissance des mises en chantier.

 

Ainsi, d'août à octobre 2015, le nombre de logements autorisés à la construction en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrages (CVS-CJO) bondit de 2,5 % par rapport aux trois mois précédents. Malgré tout, les autorisations à construire de logements individuels ralentissent de 2,7 %, celles pour les logements collectifs (y compris en résidences) augmentent de 6,4 %.

 

Sur la même période, le nombre de logements mis en chantier grimpe de 0,3 %. La progression dans les mises en chantier de logements individuel est de 2,0 % alors qu'une diminution de 0,9 % est observée pour les logements collectifs.

Le nombre de logements autorisés à la construction diminue de 3,1 % par rapport au cumul des douze mois antérieurs

En revanche, en données brutes cumulées sur douze mois, le nombre de logements autorisés à la construction (366.900 unités) diminue de 3,1 % par rapport au cumul des douze mois antérieurs. Quant au nombre de logements commencés (350.600 unités), il reste stable.

 

Sur douze mois, la diminution est de -2, 4% sur le nombre de logements individuels autorisés avec -3,4 % pour l'individuel pur, et + 0,1 pour l'individuel groupé, -2.6% pour le collectif et -9,8 % pour le logement en résidences.

 

A noter que le délai moyen d'ouverture de chantier de logements individuels s'établit à 4,8 mois, légèrement inférieur à sa moyenne de longue période (5,2 mois). Dans le collectif, il s'établit à 8.3 mois, à un niveau bien inférieur à sa moyenne de longue période (10,8 mois), complète le ministère.

A quand une relance de la croissance à long terme ?

Si les professionnels du bâtiment se réjouissent de tels chiffres,ils sont également conscients qu'il ne s'agit là que d'une première étape de reprise et non d'une véritable relance à long terme. Dans sa dernière étude, l'assureur crédit Coface estimait d'ailleurs que la construction demeure l'un des rares secteurs d'activité à faire peser un risque "très élevé" sur l'économie française. "Sans la construction, la croissance en France en 2014 (Ndlr : 0,4%) aurait atteint 0,8 %"..

 

 

L'assureur notait aussi que si rebond il y a, "le volume d'activité du secteur demeure inférieur à son niveau d'avant-crise" et reste surtout dépendant des intentions d'investissement des particuliers. Toutefois, "la demande des ménages reste morose, principalement en raison de prix de l'immobilier élevés et du manque de dynamisme du marché du travail".

 

Du côté des réactions, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) se réjouit que "les chiffres de la construction passent au vert." "Mais, c'est un effet de rattrapage progressif d'une année 2014 très mauvaise, avec des volumes qui restent faibles", souligne sa présidente, Alexandra François-Cuxac.

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