Les Journées professionnelles de la construction arrivent à grands pas et chaque Union nationale des artisans adhérente de la Capeb prépare cet événement. L'occasion de revenir sur les avancées et les défis des secteurs de la maçonnerie, du carrelage et de la pierre.

Ce lundi 3 juin, l'Union nationale des artisans (UNA) de la maçonnerie, du carrelage mais aussi celle des métiers de la pierre faisaient le point sur leur filière afin de préparer les futures journées de la construction qui se dérouleront du 20 au 22 juin à Nantes.

 

Si la crise est bien présente, les deux entités ne baissent pas les bras et se montrent conquérantes, notamment en s'appuyant et en s'adaptant aux nouvelles réglementations environnementales. Parmi les grands thèmes abordés par la maçonnerie durant la manifestation, l'éco-conditionnalité devrait tenir une place importante. Ce principe induit que les aides débloquées aux particuliers seront accordées uniquement à condition que les travaux de performance énergétique ou d'installation d'équipement utilisant une source d'énergie renouvelable soient réalisés par des entreprises du bâtiment titulaires d'un signe de qualité "Reconnu Grenelle de l'environnement" à partir de 2014. "Il va falloir être compétitif, se positionner en termes de compétences, de savoir-faire et d'offres", souligne Dominique Metayer, président de l'Una Maçonnerie-carrelage. Et pour cela, le label Eco-artisan semble primordial. Pourtant, sur les 2.600 éco-artisans, seuls 388 sont des maçons carreleurs, soit environ 15%. "Il faut faire comprendre les enjeux techniques aux artisans. Ils ont un rôle à jouer dans l'accompagnement des clients vers la performance énergétique", précise Dominique Metayer. D'autres thèmes participeront aux débats des journées de la construction parmi lesquels les addictions sur le lieu de travail (alcool, drogues…), la construction parasismique ou encore la restauration du patrimoine. De leur côté, les carreleurs présenteront les évolutions techniques et technologiques de leur métier : outils, coupe, performance du gain de productivité…

Les poussières de silices, un danger pour les artisans ?

Du côté de l'UNA des métiers de la pierre, on travaille, comme pour la branche maçonnerie et carreleur, à l'évolution réglementaire et normative du secteur notamment en matière de réglementation sismique et thermique, marquage CE… "La remise à plat des règles de l'art pour les rendre compatibles avec les objectifs environnementaux et énergétiques du Grenelle est importante, notamment pour la rénovation énergétique des bâtiments d'avant 1948", précise Christian Schieber. Le secteur abordera également la question de la taxe affectée sur les produits en pierre depuis 2009, l'UNA développera les actions mises en place avec ces fonds. Enfin, autre préoccupation qui devrait alimenter les débats : le risque de poussière de silice. A l'instar du bois, des réglementations pourraient voir le jour pour limiter les risques et les dangers sur la santé des artisans. "Et ce dossier devrait être européen", précise Christian Schieber. Pas de doute, les débats des Journées de la construction devraient être fructueux et faire remonter les difficultés mais aussi les réalités du terrain.

 

La maçonnerie en chiffres…
Effectif : 206.124 en 2010 contre 210.281 en 2009 (Source Unedic)
Nombre d'entreprises : 92.742 en 2011(source Sirene au 1/01/2011)
Chiffre d'affaires : 23,7 millions d'euros (Source : estimation Capeb)

 

Les métiers de la pierre en chiffres…
Effectif : 27 003 en 2010 dont 16.315 dans les services funéraires (Source Unedic)
Nombre d'entreprises : 4.655 en 2011 (source Sirene au 1/01/2011)

 

actionclactionfp