La conjoncture s'est fortement dégradée en fin d'année dans les matériaux de construction, signale l'Unicem dans sa dernière note mensuelle. Dans le secteur des granulats, la contraction a atteint -13,5% en novembre par rapport à novembre 2013 alors que du côté du béton prêt à l'emploi, la situation est similaire avec une chute des livraisons de -11,1% par rapport à novembre 2013. Précisions.

Avec 3.400 entreprises regroupant 65.000 salariés et aujourd'hui un niveau d'activité inférieur de 20% à celui de 2007, l'Unicem vient de signaler dans sa note mensuelle de novembre 2014 que la conjoncture s'est fortement dégradée ces derniers mois au sein de la filière des industries de carrières et de matériaux minéraux de construction.

 

Chiffres à l'appui, la production dans le secteur des granulats enregistre son cinquième mois consécutif de recul à deux chiffres par rapport à 2013. Ainsi en novembre dernier, la contraction a atteint -13,5 % par rapport à novembre 2013 et - 5,4 % par rapport au mois d'octobre 2013 dont les volumes étaient déjà particulièrement bas, signale l'étude Unicem. Au final, en cumul sur onze mois, le repli s'est aggravé de près d'un point, passant de - 3,7 % en octobre à - 4,6%.

 

Même constat du côté de la conjoncture du béton prêt à l'emploi (BPE) : chute des livraisons de -11,1 % par rapport à novembre 2013 et de -2,8 % par rapport à octobre 2013.

Un tableau plus noir dans les travaux publics

Enfin, les perspectives 2015 devraient se traduire par une meilleure tenue des ventes de béton, dont le bâtiment est gros consommateur, mais par une nouvelle baisse du volume des granulats dont le principal débouché demeure les travaux publics.

 

 

D'après les dernières prévisions de la FFB et de la FNTP, la dernière mise en place du Plan logement de Manuel Valls devrait toutefois commencer à produire quelques effets courant 2015, signale également la note de l'Unicem. Elle éviterait surtout au secteur du logement de connaître une nouvelle baisse des mises en chantier sur l'ensemble de l'année et de soutenir le segment de l'entretien-amélioration. Mais cette "reprise" resterait très modeste et sans élan. "Le tableau est encore plus noir dans les travaux publics dont l'activité continuait de s'enfoncer en octobre", ajoute l'Unicem. La baisse des dotations de l'Etat (3,7 milliards en 2015) et son impact attendu sur l'ajustement des dépenses d'investissement des collectivités locales (-11 % d'après la Banque Postale), la forte rotation des équipes municipales, la faiblesse des recettes fiscales, et enfin la réforme territoriale, contribuent à assombrir les perspectives pour 2015, conclut la fédération professionnelle.

 


actionclactionfp