Parce que les régions de montagne sont particulièrement touchées par les effets du réchauffement climatique, les élus représentant ces communes tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences des changements du climat sur l'approvisionnement de fleuves, qui prennent leurs sources en montagne.

Alors que les prochains Etats généraux de l'Eau en Montagne doivent se tenir en septembre à Megève, des représentants de l'Association nationale des Elus de la Montagne (Anem) et de l'Association Européenne des Elus de la Montagne lancent un cri d'alarme sur l'alimentation en eau des grands fleuves européens. En effet, celle-ci risque d'être influencée par l'impact du réchauffement climatique sur les montagnes où ils prennent leur source.

 

«Un certain nombre de rapports [sur le réchauffement climatique] tirent la sonnette d'alarme. Ce n'est pas pour la prochaine saison d'été, ni pour la prochaine saison de ski, mais pour des échéances qui s'étalent autour de 2030-2040 et la fin du siècle», a déclaré Jean-François Donzier, directeur général de l'office international de l'eau (OIEeau). Mais «il vaut mieux s'y mettre tout de suite que d'attendre de se retrouver dos au mur», a-t-il ajouté.

 

Dans les Alpes, la température moyenne a augmenté en un siècle de 1,5°C à 2°C, soit plus du double du réchauffement terrestre global. Les glaciers y ont perdu en moyenne 40% de leur surface depuis 1850. Ceux des Pyrénées ont même perdu 80% de leur surface. Or, tous les grands fleuves européens, ainsi que leurs principaux affluents prennent leur source en montagne. Ces dérèglements pourraient engendrer plus d'inondations l'hiver, plus de sécheresse l'été, et des glissements de terrains.

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