Après une chute en 2008, le patrimoine des Français semble s'être stabilisé en 2009, selon une étude de l'Insee. Les ménages français détiennent en effet trois quarts du patrimoine du pays, ce qui représente 9.275 milliards d'euros.

La valeur du patrimoine économique national, qui comptabilise le patrimoine des ménages, des sociétés, des sociétés non financières et des administrations publiques, a atteint 12.000 milliards d'euros en 2009, d'après une étude publiée par l'Institut de la statistique (Insee). La part de ce patrimoine détenu par les Français, représente plus des trois quarts, soit 9.275 milliards d'euros.

 

Il s'agit d'une progression de 0,2% par rapport à 2008, année où le patrimoine des ménages français s'était replié après dix années de forte progression. En 2010, il a diminué pour la deuxième année consécutive, mais à un rythme plus modéré: -1,8%, après -3,2% en 2008.
De 1997 à 2007, la valeur de ce patrimoine non financier s'était fortement accrue, en raison de l'envolée des prix de l'immobilier, avant de se replier en 2008.

 

Effets opposés
La stabilisation atteinte en 2009 résulte de deux effets en sens opposé, selon l'Insee. D'une part, le redressement du patrimoine financier (les actions détenues par les Français), qui a retrouvé son niveau d'avant la crise, a été en majeure partie compensé par la poursuite du recul de leur patrimoine non financier (leurs biens immobiliers). Côté placements, les ménages ont réduit leur formation d'avoirs en numéraires et en dépôts, la rémunération des comptes sur livrets et des plans d'épargne étant en forte baisse. D'autre part, les Français ont accru à nouveau leurs placements en produits d'assurance-vie, et leurs encours d'actions et titres d'OPCVM ont augmenté de 12,4% en 2009, principalement en raison du redressement des marchés.

 

Pour sa part, le patrimoine des administrations publiques a aussi diminué, «du fait de la hausse de la dette publique et de la baisse de la valeur de leurs actifs non financiers», d'après l'Insee. Il représente 25,5% du produit intérieur net en 2009, soit 9 points de moins qu'en 2008. Cette baisse est consécutive à la mauvaise tenue du marché immobilier, qui a entraîné une baisse du prix des terrains sur lesquels sont construits les bâtiments non résidentiels, tels les bureaux ou les hôpitaux.

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