Soupçonné d'avoir exercé illégalement le métier d'architecte pendant trente ans, un sexagénaire a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Versailles.

Le faux architecte, qui a pratiqué illégalement durant 30 ans, a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Versailles. Le ministère public avait requis trois ans de prison, dont deux avec sursis.

 

Le sexagénaire devra aussi verser de 1 à 3.000 euros de dommages et intérêts à plusieurs parties civiles, au titre du préjudice moral. "Il a causé un préjudice aux victimes en trompant leur confiance (...) même si d'une manière générale, les travaux ont été réalisés sans difficulté", a souligné le tribunal dans son délibéré. La 5e chambre correctionnelle a débouté certaines parties civiles qui réclamaient jusqu'à 260.000 euros de remboursement des honoraires et de dommages et intérêts en prévision d'un sinistre, les assureurs du faux architecte ayant averti qu'ils ne couvriraient pas d'éventuels dommages. "Le tribunal n'a pas fait droit aux demandes d'indemnisation au titre du préjudice matériel, cela confirme que si M. Leblanc a construit sans diplôme, il a cependant bien construit", a indiqué l'avocat du faux architecte, Me Pascal Fournier.

 

Ironie de l'histoire, le bâtisseur a présenté, cet été, devant un jury, son mémoire de fin d'études afin d'obtenir son diplôme d'architecture. Le résultat sera connu dans les 15 jours.

 


Pour rappel, l'homme avait été interpellé au mois de mars 2013 et placé en garde à vue, période durant laquelle il avait avoué avoir construit sans avoir de diplôme d'architecture. Il a réalisé de nombreux bâtiments excédant 170 m2 notamment des équipements publics, dont des écoles et une polyclinique. Depuis le début des années 1980, le faux architecte aurait notamment travaillé pour des chantiers à Limay et Mantes-la-Jolie.

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