Cette campagne d'intérêt général en faveur de la qualité architecturale lancée par le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon durera jusqu'en juin.

Jean-Jacques Aillagon, Ministre de la culture et de la communication, a profité de la remise du Prix de l'Equerre d'argent, lundi 13 janvier, pour donner le coup de la première des trois vagues d'affichage qui viendront scander jusqu'en juin la campagne d'intérêt général en faveur de la qualité architecturale.

Placée sous la signature "Avec l'architecture, donnons de la qualité à la vie", cette campagne a pour principal objectif de sensibiliser le plus grand nombre possible de Français à la qualité architecturale en les familiarisant davantage aux réalisations et aux pratiques qui concourent à l'amélioration de leur environnement quotidien.

Plusieurs actions spécifiques sont programmées sur l'ensemble du territoire durant ces six prochains mois, dont un Prix grand public de l'architecture, des itinéraires de découverte urbains et régionaux, une exposition photographique qui seront proposés à partir du mois de mars, ainsi que trois vagues d'affichage pour inviter le grand public à réfléchir sur la qualité architecturale.

Offertes par la société JCDecaux et comprenant chacune 2 000 espaces publicitaires 4x3m, ces trois vagues seront mises en place successivement et pour une durée de trois semaines : à partir du 13 janvier 2003, dans les villes de plus de 100 000 habitants ; puis, à la mi-avril 2003, dans les villes de 50 000 à 100 000 habitants ; enfin, dans le courant du mois de juin 2003, dans les villes de moins de 50 000 habitants.

Toute l'année, le site internet www.aimerlarchi.culture.fr viendra en complément de cette campagne. Conçu comme un outil pédagogique, il permet aux internautes de mieux se familiariser avec l'architecture non seulement en découvrant les mouvements qui en ont jalonnés l'histoire, mais aussi en accédant à des informations pratiques sur les métiers de la construction et du bâtiment ainsi que sur les procédures techniques relatives à l'acte de construire.

Alors que les architectes se lancent dans une partie de bras de fer avec une partie du gouvernement au sujet des risques de dérives que représente le recours à la procédure "conception-réalisation" prescrite dans le cadre de loi "Sécurité intérieure", la campagne du ministère de la Culture apparaît comme un coup de pouce inespéré.

Car s'il est légitime pour beaucoup, le débat sur la qualité architecturale en tant que composante essentielle du développement durable est encore loin de passionner les Français. Cette campagne saura-t-elle inverser la tendance ? Certainement pas, sans l'aide d'une évolution complète des mentalités. Evolution qui passera forcement par la réforme, certainement en cours d'année, de la loi sur l'architecture.

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