La construction modulaire s'intéresse au marché du logement

 

Rapidité de mise en œuvre, flexibilité, souplesse, facilité de restitution, démontage facile… Autant d'atouts que l'ACIM souhaite mettre en avant. "Face à l'incertitude des pouvoirs publics, la construction modulaire pourrait être une solution incontournable", prédit Christophe Lamoine, président de l'association et patron d'Algeco. Car les acteurs de l'ACIM comptent bien s'immiscer sur le marché du logement, dont les besoins ne sont plus à démontrer. "Avec un marché très concurrentiel et des dotations des collectivités en berne, la construction modulaire se pose comme une alternative", soutient Christophe Cougnaud, président de la société éponyme.

Evoluer avec les réglementations

De là à proposer de la maison individuelle, il reste encore beaucoup à faire - et notamment changer les mentalités, selon les protagonistes - mais il pourrait y avoir de nouveau des pistes dans le logement social. Après l'expérience mitigée des "maisons Borloo" ou des containeurs étudiants du Havre, les bailleurs demeurent dans la ligne de mire des professionnels de l'ACIM. Car les produits ont beaucoup progressé depuis, et ont su évoluer avec les différentes réglementations, RT 2012 mais aussi acoustique et thermique. "Notre force, des délais et des coûts de construction moins élevés", note Christophe Cougnaud. En effet, les temps de chantier sont réduits au moins de moitié par rapport à la construction traditionnelle du fait que les structures sont fabriquées à l'avance en atelier.

 

Quid des perspectives ? Elles sont d'abord en termes d'innovations techniques, mais aussi linéaires aux mutations immobilières et du fonctionnement de la société. "Le domicile tend à devenir un lieu de travail, un petit hôpital, même une unité de production parfois, voire une petite centrale électrique. Le modulaire peut permettre l'intégration rapide de toutes ces fonctions", note le représentant du cabinet Astéres, qui a mené pour l'ACIM une étude sur la construction modulaire. "Il faudra une capacité d'ouverture suffisante, aller voir ce qu'il se passe sur les secteurs voisins (EnR, santé…), mais l'ACIM doit être un accélérateur de ces changements", conclut-il.