Environ 2.000 salariés du BTP (4.200 selon les organisateurs et 1.400 selon la police) ont manifesté lundi à Paris à l'appel de la CGT pour "la retraite à 55 ans" et des "revalorisations salariales".

Le cortège coloré des fanions et banderoles rouges de la CGT, mais également de drapeaux français et bretons, est parti du Champs de Mars peu avant 14h00 pour s'immobiliser une heure plus tard devant le siège national du patronat (Medef).

"Nous sommes venus déposer au Medef, où les grandes décisions se prennent, 35.000 pétitions de salariés exerçant un métier pénible dans la construction et qui exigent l'abaissement de l'âge de départ à la retraite à 55 ans et la revalorisation substantielle des pensions et des salaires", a déclaré à l'AFP, Eric Aubin, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de la construction CGT.

Le responsable cégétiste s'est déclaré "optimiste" quant au succès de ces revendications "car les salariés sont très motivés, et parce que l'opinion publique est favorable" à cet abaissement de l'âge de la retraite, selon lui.

M. Aubin a souligné "la pénibilité" de la profession qui concerne "1,5 million de salariés" et "où en 2000, 125.980 accidents du travail avec arrêt ont été constatés, dont plus de 10.000 avec incapacité permanente et 191 mortels".

Les manifestants, dont une délégation a été reçue au ministère des Affaires sociales en début d'après-midi, par Eric Aubry (bien Eric Aubry), conseiller du travail et des relations sociales auprès du ministre du Travail François Fillon, ont en revanche trouvé portes closes et CRS en barrage, au siège du patronat.

"Aujourd'hui nous sommes venus tranquillement, la prochaine fois nous viendrons avec les engins de chantiers pour tout bloquer", ont-ils menacé avant de se disperser peu avant 16h00.

D'autres rassemblements se sont déroulés en province lors de "cette journée nationale d'action""la CGT a mobilisé plus de 7.000 manifestants au total" a indiqué Eric Aubin.


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